La NBA ne dort jamais. Entre les signatures, les coupures et les paris sur l’avenir, chaque semaine apporte son lot de secousses, de décisions cruelles et de paris audacieux. Cette fois, ce sont les Nets, le Thunder et les Pacers qui animent la chronique, chacun à leur manière. Trois contextes, trois dynamiques, un point commun : la quête d’équilibre dans une ligue où tout bouge trop vite.
Brooklyn coupe Kobe Bufkin : un pari qui n’a jamais pris
L’histoire de Kobe Bufkin à Brooklyn n’aura pas duré bien longtemps. Transféré le mois dernier depuis Atlanta contre 110 000 dollars en cash, le jeune arrière de 22 ans n’a pas réussi à s’imposer dans un backcourt déjà surchargé. Entre les jeunes à fort potentiel, les anciens à relancer et les minutes qui fondent comme neige au soleil, il n’y avait tout simplement pas de place pour lui.
Bufkin, miné par les blessures depuis son arrivée en NBA, n’a disputé que 27 matchs en deux saisons. À peine 5 points et 1,6 passe de moyenne en un peu moins de 12 minutes par soir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il n’a jamais réussi à transformer ses éclairs de talent en vraie constance. Sa présaison à Brooklyn ? Quelques séquences prometteuses, mais un global à 36 % au tir. Trop peu pour convaincre une équipe qui veut repartir sur des bases solides.
Son contrat de 4,5 millions étant garanti, les Nets n’y perdent rien sur le plan financier. Mieux encore, ils restent légèrement au-dessus du plancher salarial, ce qui leur permet de toucher leur part du gâteau de la luxury tax, estimée à près de 12,8 millions de dollars. Froidement logique, mais humainement brutal. Bienvenue dans la NBA moderne.
Le Thunder verrouille l’avenir avec Cason Wallace et Nikola Topic
Pendant que Brooklyn taille dans le vif, Oklahoma City, elle, sécurise son futur. L’équipe a activé les options d’équipe pour la saison 2026-27 de Cason Wallace et Nikola Topic. Deux noms, deux générations de talents, deux promesses déjà bien intégrées dans la vision long terme du Thunder.
Wallace, dixième choix de la Draft 2023, incarne à merveille le profil typique d’OKC : défense, intelligence de jeu, efficacité discrète. 8,4 points, 3,4 rebonds, 1,8 interception et un shoot à 47 %. Rien d’explosif, mais une constance déjà rare à ce niveau. Son deal lui rapportera 7,4 millions en 2026-27, juste avant une probable extension.
Nikola Topic, lui, reste un mystère pour l’instant. Choisi en douzième position en 2024, le jeune meneur serbe n’a toujours pas foulé le parquet à cause d’une rupture du ligament croisé. Comme si ça ne suffisait pas, il vient de subir une procédure testiculaire qui retarde encore son retour, au mieux jusqu’en novembre. Pas le début rêvé, mais à OKC, on ne panique pas. Sam Presti joue la montre, et dans l’Oklahoma, le temps finit souvent par donner raison à la patience.
Indiana cherche un meneur… désespérément
Pendant ce temps, du côté d’Indianapolis, c’est la galère au poste de meneur. Le timing ne pouvait pas être pire. Le titulaire habituel est out pour la saison à cause d’une rupture du tendon d’Achille. Son remplaçant est blessé à la cuisse. Le rookie, censé apporter un peu de fraîcheur, traîne une douleur au dos. Bref, le vide.
Rick Carlisle, pragmatique, n’a pas caché la difficulté de la situation. Les options vétérans ? Un désastre. Un a rechuté au mollet, un autre a été coupé après une commotion, un troisième n’a jamais trouvé son rythme. « Ça n’a pas marché », a lâché le coach, lucide. Pour l’instant, Indiana devrait confier les clés à un arrière de troisième année qui a joué un peu de point en NCAA. Pas idéal, mais quand on n’a plus de cartes, il faut savoir bluffer.
« On regarde tout », a ajouté Carlisle. « Le waiver wire, les free agents, les neveux et les oncles des gens, tout ce qu’on peut trouver. Mais des bons meneurs, ça ne pousse pas sur les arbres. » Le ton est ironique, mais la réalité est crue : à une semaine du début de la saison, Indiana n’a toujours pas de plan stable à la mène.
Une ligue en mouvement permanent
En une seule semaine, la NBA a encore rappelé sa loi : rien n’est jamais figé.
Kobe Bufkin va devoir relancer sa carrière ailleurs. Le Thunder continue de construire patiemment son avenir. Et les Pacers improvisent, en espérant que le bricolage tienne jusqu’à ce que les blessés reviennent.
C’est ça, la NBA. Une machine à rebonds, au sens propre comme au figuré. Chaque franchise joue son tempo, chaque décision pèse lourd, et chaque joueur vit au bord du précipice. La saison n’a même pas encore commencé, et déjà, la valse a repris.
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