Quand Nikola Jokic plante 55 points, ce n’est pas un exploit isolé : c’est une leçon. Mercredi soir à Inglewood, le pivot-chef d’orchestre des Denver Nuggets a sorti son rendez-vous parfait contre les Los Angeles Clippers : 55 points, 12 rebonds, 6 passes. Il était fluide, précis, cruel dans ses enchaînements.
Nikola Jokic just had the most efficient 50-point game by a center in NBA history. pic.twitter.com/hOlRdemZff
— Real Sports (@realapp) November 13, 2025
Une première mi-temps qui a tout dit
Dans le feu d’un Crypto.com Arena où l’absence de leurs deux fers de lance a déjà mis les Clippers en mode survie, Jokić a déclenché l’alerte dès le début. Il sort un 25 points dans le premier quart-temps. Oui, vingt-cinq. Il ajoute neuf de moins dans le second, puis revient en mode « je finis le boulot » avec 19 points dans le troisième quart.
À 18/23 au tir, 5/6 à trois-points, et 14/16 aux lancers francs, il a sculpté sa ligne de stats de haut vol. Pendant ce temps, la défense des Clippers ressemblait à un set de Lego démonté.
Jokic n’est pas un joueur qui colle des 55 pour faire du bruit. Non. Il est celui qui, quand tout semble calibré, déclenche l’irrationnel. Il incarne la finesse alors que son corps impose la puissance.
Une performance de cette ampleur rappelle trois choses :
Son humilité de meneur dans un corps de pivot : il score, il distribue, il contrôle. Sa temporalité détachée ; il n’a pas l’air pressé, mais il accélère quand il veut. Sa capacité à faire ce que peu de joueurs peuvent faire : tenir l’équipe à bout de bras tout en la faisant tourner.
Et pour les Nuggets ? Une cartouche tirée
Gagner 130-116, ajouter une sixième victoire d’affilée, voilà pour le décor. Mais le kicker, c’est que Jokic a fait ça sans avoir besoin de tout faire, sans forcer le dernier quart-temps. Il était assis, sourire glissé, laissant le spectacle se terminer. Vous sentez le danger : quand il décide de rester, très peu peuvent le suivre.
Pour Denver, c’est un message clair à la Conférence Ouest : « On peut compter sur ce mec. » Pour les adversaires, c’est un avertissement : « Préparez-vous. »
Dans une NBA où les « monsters stat-lines » se multiplient, cette ligne conserve un parfum d’exception. Un joueur dominant, mais pas de manière brute. Une fluidité, une efficacité, une aura.
Jokic cette nuit c’est : 55 points, 12 rebonds, 6 passes décisives, 18/23 au tir, 5/6 à trois-points. Tu ne vois pas simplement un score, tu vois un schéma, une orchestration. Et ça : ça parle. Les archives retiendront cette nuit comme un jalon dans la trajectoire déjà stratosphérique de Jokić.
Un futur 4ème MVP ?
Le monde NBA s’habitue à ce niveau affiché par le Joker. Certes, mais il semble important de se rendre compte de ce que le serbe propose au jeu, à l’histoire de la ligue et tout simplement au sport qu’est le basketball. Ce qui surprend aujourd’hui, c’est qu’il empile l’un des meilleurs matchs de saison régulière, sans s’en rendre compte et se soucier de ses statistiques. Denver est en marche.
Les rivaux valent désormais chaque seconde de concentration. Vous ne pouvez plus seulement ‘penser’ Jokić comme un joueur d’exception. Il faut désormais penser « match décisif », « décalage définitif ».
Et pour lui ? Une validation personnelle de plus. Une nuit où tout a aligné. Et quand un joueur de son rang aligne ça, le reste de la ligue prend note.
En bref : Jokic ne s’est pas contenté de briller. Il a dominé. Il a mis un coup de marteau sur sa propre statue. Et on ne sait pas encore quand il remettra ça. Ce qu’on sait par contre : la barre vient de monter.

Crédit photo : Photo par HARRY HOW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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