Nuggets sous tension, Banchero sous pression : deux combats très NBA
La NBA ne ralentit jamais. Elle frappe quand on croit tenir le rythme, elle teste les corps et les nerfs. À Denver comme à Orlando, deux réalités bien différentes, mais un même fil conducteur : encaisser, répondre, avancer.
Denver encore frappé, la poisse continue
Les Nuggets n’avaient vraiment pas besoin de ça. Déjà privés de deux titulaires, voilà que Cameron Johnson quitte le parquet en boitant, genou droit touché, en plein quatrième quart-temps face à Dallas. Verdict attendu après une IRM, mais l’image n’a rien de rassurant.
Johnson, arrivé de Brooklyn cet été, s’était installé tranquillement dans la rotation. 27 titularisations, près de 12 points par match, plus de 30 minutes en moyenne. Un joueur de liant, capable d’écarter le jeu, de défendre proprement, de punir quand on l’oublie. Il sortait même d’un match à 20 points contre Utah la veille. Autant dire qu’il commençait à trouver son rythme.
Et Denver, lui, commence à manquer de souffle.
Un effectif qui se fragilise au mauvais moment
Christian Braun est absent depuis mi-novembre, cheville en vrac. Aaron Gordon n’a plus foulé un parquet depuis le 21 novembre, ischio-jambiers capricieux. Si Johnson devait s’ajouter à cette liste, la rotation des Nuggets serait sérieusement mise à l’épreuve, pile au moment où le calendrier se densifie avec les fêtes.
Michael Malone va devoir bricoler. Donner plus de responsabilités à Tim Hardaway Jr., rappeler Bruce Brown à un rôle plus large, et accélérer la montée en puissance de Julian Strawther. Rien d’insurmontable, mais à Denver, l’équilibre est fragile. Et Jokic ne peut pas tout porter éternellement.

À Orlando, Paolo Banchero en a marre d’entendre parler
Pendant ce temps, à l’Est, Paolo Banchero règle ses comptes. Calmement, mais fermement. Les débats sur sa compatibilité avec Franz Wagner ? Très peu pour lui.
“C’est des conneries.” Clair, net, sans détour. Banchero n’achète pas l’idée que le Magic serait plus fluide avec un seul des deux sur le terrain. Pour lui, Orlando est plus dangereux quand ils sont ensemble. Même système, mêmes intentions, même confiance.
Et il le dit avec l’assurance de quelqu’un qui connaît sa valeur.
Le tir ne rentre pas, mais la confiance reste intacte
Oui, les chiffres sont là. 43 % au tir, moins de 24 % à trois points, les pires pourcentages de sa jeune carrière. Banchero ne fuit pas le sujet. Il l’explique. Une blessure à l’aine, dix matchs manqués, un rythme cassé.
“Ça m’a stoppé net.” Pas une excuse, un constat. Revenir, retrouver ses appuis, son timing, ses sensations. Ça prend du temps. Et Paolo le sait. Il ne force pas, il persiste.
Deux équipes, deux batailles
À Denver, on serre les dents en attendant des nouvelles médicales, en espérant que la série noire s’arrête enfin. À Orlando, on répond au bruit par la conviction, aux critiques par la continuité.
C’est aussi ça, la NBA. Une ligue où la saison ne se joue pas seulement sur le talent, mais sur la capacité à encaisser les coups. Les Nuggets et le Magic sont prévenus. La suite ne fera aucun cadeau.


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