Le vent souffle fort sur Los Angeles, mais Austin Reaves continue sur sa bonne lançée (41pts). Cela dit ce n’était pas suffisant puisque les Lakers ont encore plié, cette fois à domicile, 122-108. Fatigués, diminués, étouffés par l’énergie d’une équipe de Portland sans complexe, les hommes de JJ Redick ont craqué en deuxième mi-temps après avoir pourtant bien entamé la partie. Une défaite de plus dans un début de saison qui ressemble à un parcours d’obstacles.
Des absents, trop d’absents
Les Lakers se sont présentés à Portland avec une infirmerie qui ressemble désormais à une salle d’attente d’hôpital. Pas de LeBron James, pas de Luka Doncic, pas de Gabe Vincent, pas de Marcus Smart et de Jackson Hayes. Autant dire que JJ Redick devait bricoler. Austin Reaves a pris le rôle de patron, Deandre Ayton a bataillé dans la peinture, et les jeunes ont essayé de colmater les brèches. Le début de match a d’ailleurs été plutôt propre : du rythme, des stops, quelques éclairs de Reaves (14 points dans le premier quart) et un collectif qui tenait la baraque.
Jerami Grant rallume le Moda Center
Mais la lumière est venue de Portland. Jerami Grant (22pts), tout simplement incandescent. L’ailier des Blazers a renversé le match en quelques possessions. Attaque du cercle, tir du parking, défense de fer : un vrai leader, dans une équipe jeune qui se cherche encore mais qui ne doute pas de son énergie. Et puis Donovan Clingan, le rookie géant, s’est offert quelques séquences d’autorité dans la raquette. Deux dunks coup sur coup, une interception et un contre monstrueux sur Knecht : le public choqué et le run était lancé.
Le coup de mou
C’est là que tout a basculé. Austin Reaves, épuisé, demande à souffler. Le banc entre, mais le niveau chute brutalement. Portland en profite et colle un 9-0 sec. Les Lakers ne s’en remettront jamais vraiment. JJ Redick tente bien de relancer la machine, mais l’adresse s’évapore, les rotations se désorganisent, la fatigue prend le dessus. À la mi-temps, Los Angeles est déjà derrière, et le troisième quart scelle le sort du match.
Portland s’amuse, L.A. s’éteint mais Reaves est là
Le retour des vestiaires est douloureux. Deni Avdija (25pts) dégaine comme en shootaround : 4 sur 5 à trois points dans le quart. Grant continue son récital, pendant que Caleb Love et Jrue Holiday (24 pts) verrouillent tout ce qui bouge. Face à eux, les Lakers essaient de survivre. Reaves bataille, Knecht (16 pts) tente d’apporter de l’énergie, Ayton reste solide, mais rien n’y fait. Trop d’erreurs, trop de fatigue, trop peu d’options. L’écart grimpe jusqu’à 18 points, le banc est vidé, le match plié.
Une équipe en apnée
Cette défaite, la troisième en quatre matchs, ne dit pas seulement que les Lakers perdent. Elle montre surtout qu’ils n’ont plus de marge. Sans leurs stars, cette équipe devient ordinaire. Le système de Redick manque de souffle, la création se fait rare et les automatismes sont encore flous. Mais pas question de s’alarmer trop vite. Le groupe reste soudé, Reaves prend de l’envergure avec deux superbes performances en deux matchs, et les retours de LeBron et Doncic devraient tout rééquilibrer.
AUSTIN REAVES IN THE LAST TWO GAMES:
41 PTS – 5 AST – 4 REB
51 PTS – 11 REB – 9 AST🔥🔥🔥 pic.twitter.com/GLf0D4CCKx
— Legion Hoops (@LegionHoops) October 28, 2025
Regarder devant
Ce revers à Portland rappelle surtout une évidence : sans ses leaders, Los Angeles n’a pas les armes pour rivaliser sur la durée. L’intention y est, l’énergie aussi, mais la puissance offensive manque cruellement. JJ Redick a résumé la soirée sans détour : “On a combattu, mais on a manqué d’essence.” Prochaine étape, regonfler le moral, soigner les corps et retrouver un peu de ce souffle qui fait les grandes équipes. Parce qu’à Los Angeles, perdre peut arriver. Mais perdre sans flamme, ça ne passe jamais.
Crédit : Photo par KEVORK DJANSEZIAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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