Un chapitre qui démarre par un adieu au camp d’entraînement
Dans le tumulte d’un été NBA chargé, la nouvelle est tombée samedi : Seth Curry, frère cadet de la superstar Stephen Curry, a été coupé par les Golden State Warriors, du moins “temporairement”. L’annonce a provoqué un petit séisme dans la Baie de San Francisco. Et pourtant, derrière cette décision qui semble brutale au premier abord, se cache un mécanisme totalement calculé.
Le pourquoi du comment : finances, timing et stratégie
Seth arrive à Golden State début octobre, signant un contrat d’un an non garanti. L’idée : permettre au frère de Stephen de rejoindre l’équipe. Une réunion qui aurait dû faire vibrer les fans. Sauf que les Warriors, déjà chargés par des engagements financiers (salaires, taxes, deuxième “apron” fiscal) ne pouvaient pas encore porter son contrat à l’ouverture de la saison.
Résultat : Seth Curry est libéré de son contrat (placé sur la “waiver”) autour du 18 octobre. Mais attention, ce n’est pas un “non” définitif. Le signal est clair : “On te reprend dès qu’on le peut.” Objectif affiché : le réengager en novembre quand la marge salariale le permettra.
On est donc dans une stratégie de roster et de cap-management, pas dans un clash fraternel ou un rejet brutal.
Impacts et enjeux : au-delà du coup d’éclat
Côté carrière, Seth Curry mérite le respect. Tireur redoutable (career 43,3 % à trois-points), il revient dans l’organisation où il avait débuté, un retour symbolique autant que sportif. Le voir à côté de Stephen au back-court promet des étincelles.
Côté équipe, l’opération est savante : permettre le rêve Curry-Curry dans la Baie sans exploser la cellule financière. Les supporters peuvent se réjouir… mais aussi s’interroger.
Car oui, il y a un risque. Pour Seth, cette coupure est un saut dans le vide professionnel : pas de garantie qu’il joue jusqu’à cette réintégration. Pour les Warriors, la patience est de mise. Seth doit rester prêt, affûté, prêt à rentrer en jeu quand les finances le permettront.
Et maintenant ?
Le 15 novembre est cité comme date potentielle de retour pour Seth.
D’ici là, on observe. On attend. On se demande dans quel rôle il réintégrera l’équipe : tireur d’appoint, mentor, rôle de rotation ? On se demande aussi comment Stephen réagit à cette situation d’attente. Le lien fraternel est là, mais le business aussi.
Ce scénario mérite d’être suivi de près. Parce que plus qu’un simple nom ajouté puis retiré de la feuille de match, c’est un chapitre professionnel chargé d’aspirations et de calculs. Et dans la NBA d’aujourd’hui, rien n’est jamais juste émotion, tout est émotion et stratégie.
Laisser un commentaire