Shai Gilgeous-Alexander illumine le parquet pour le Thunder
Pour son entrée en scène, Shai Gilgeous-Alexander a rappelé à toute la NBA qu’il est l’un de ces rares joueurs capables de transformer une soirée banale en spectacle immanquable. Le genre de type dont le simple pas de recul fait lever les foules et transpirer les défenseurs. Pourtant, tout ne semblait pas tracé pour une performance de gala. À la mi-temps, le meneur du Thunder affichait un maigre total de cinq points et trois pertes de balle. Rien de flamboyant, presque inquiétant. Mais avec Shai, tout est une question de tempo. Il attend, observe, jauge. Puis il frappe.
Un réveil tonitruant
C’est dans le dernier quart-temps que la lumière s’est allumée. Alors qu’il ne comptait encore que 11 points à sept minutes du buzzer, Gilgeous-Alexander a décidé que le scénario du soir ne s’écrirait pas sans lui. Douze points inscrits dans les dernières minutes, une série de drives aussi fluides que tranchants, et ce calme surnaturel qui contraste avec la tension du moment.
À cinq secondes du terme, Thunder mené de deux, Shai prend la balle, fixe, crochète, recule, et égalise d’un tir millimétré. Prolongation. Le public explose, le banc s’enflamme, et lui ? Il reste impassible, regard fixé sur le chronomètre. L’histoire n’était pas encore terminée.
Des prolongations palpitantes
La première prolongation a été une démonstration de maîtrise. SGA, en chef d’orchestre, dégaine un trois points plein de sang-froid pour donner six longueurs d’avance à OKC. On pense alors que c’est plié. Mais Houston refuse de mourir. Un dunk rageur d’Alperen Sengun arrache une deuxième prolongation, et tout repart de zéro.
Dans cette dernière bataille, le Thunder vacille. Mené d’un point, deux secondes à jouer, balle en main. Shai attaque Kevin Durant, provoque le contact, obtient la faute. L’arbitre siffle. Le banc des Rockets s’effondre. Et KD, furieux, est expulsé.
La victoire au bout des doigts
Sur la ligne, le silence tombe. Les fans retiennent leur souffle. Shai dribble une fois, deux fois, puis envoie la balle droit dans le filet. Premier lancer dedans. Le deuxième suit, tout aussi propre. 125-124. Le Thunder s’impose au bout d’un thriller à rallonge, au terme d’un match que personne n’oubliera.
Après la rencontre, SGA, toujours aussi posé, tempère l’euphorie : « On a fait ce qu’il fallait pour gagner, mais il faut rester lucide. Il y a encore du boulot, encore des choses à peaufiner. » Une déclaration simple, presque banale, mais qui dit tout du personnage : un compétiteur obsédé par la progression.

Une performance solide
35 points à 12/26 au tir, 5 rebonds, 5 passes, 2 contres, 2 interceptions. La ligne statistique est belle, mais elle ne raconte pas tout. Ce que les chiffres oublient, c’est cette impression de contrôle total, ce sentiment qu’il joue à son rythme, peu importe la pression. Même dans un soir où son tir extérieur le fuyait (1 sur 9 à trois points), Shai a trouvé d’autres chemins vers le panier, d’autres manières de dominer.
Mark Daigneault, son coach, résume parfaitement la soirée : « Il n’a jamais paniqué. Il a gardé la tête froide et a fini par prendre le match en main. »
Un début prometteur
Si ce premier match donne le ton, alors la saison d’Oklahoma City promet d’être électrique. Gilgeous-Alexander n’a pas seulement offert la victoire, il a envoyé un message. À la ligue, à ses coéquipiers, à lui-même : le Thunder avance, et lui compte bien être le moteur.
Il reste 81 matchs à jouer, des voyages, des galères, des moments de doute. Mais une chose est sûre : tant que Shai Gilgeous-Alexander foulera le parquet, chaque soir d’Oklahoma City aura un parfum de magie.
Crédit photo : William Purnell / GETTY IMAGES


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