Simone Fontecchio : entre Miami et l’inconnu, l’été d’un funambule
C’est l’été, la NBA ronronne, les superstars postent des stories de yacht et de cocktails colorés. Mais pour Simone Fontecchio, pas de dolce vita au programme. L’ailier italien est coincé dans une drôle de bulle : celle d’un joueur qui ne sait pas encore si, dans quelques semaines, il portera un maillot NBA… ou s’il rentrera sur le Vieux Continent.
Miami fait ses comptes, Fontecchio attend
Le décor : la Floride, le soleil, et un bureau du Heat où les calculatrices chauffent. Pat Riley et ses hommes regardent la ligne « 8,3 millions » sur leur feuille de paye et se demandent s’il ne vaut pas mieux la gratter. Grâce à la stretch provision, ils pourraient étaler cette somme sur plusieurs années. Du coup, un allègement du salary cap et plus de marge pour bricoler le roster. Problème : pour Fontecchio, ça voudrait dire un billet sec vers le marché des joueurs libres. Pas vraiment le genre de coup de fil qu’on rêve de recevoir.
Stats honnêtes, impact limité
Le bilan brut, c’est 7,6 points, 2,8 rebonds et 1,1 passe par match. Une adresse à trois points qui tourne autour des 36 %, correcte mais pas renversante. Pas assez pour devenir un pilier à Detroit ou à Utah, pas assez pour pousser Miami à miser gros sur lui. En NBA, la concurrence est impitoyable : soit on explose, soit on se fait grignoter sa place par le rookie du coin ou le vétéran fiable qui fait le job.
Europe, mon amour ?
Les bruits de couloir s’accumulent. Des scouts en Espagne, en Italie, en Turquie lèvent la tête de leur espresso pour en parler. Fontecchio, c’est un ailier intelligent, qui sait lire le jeu, qui peut planter en catch-and-shoot et défendre plusieurs postes. En EuroLeague, ce profil vaut de l’or. Avant de traverser l’Atlantique, il brillait à Baskonia et à Milan, avec ce petit parfum de joueur « prêt NBA ». Aujourd’hui, ironie du sort, c’est l’Europe qui pourrait lui tendre à nouveau les bras.
Un été charnière
Pour Fontecchio, la question est simple mais vertigineuse : tenter encore de percer en NBA ou redevenir une référence en Europe, avec plus de minutes, plus de responsabilités, plus de victoires. Dans les deux cas, il devra répondre présent dès septembre, que ce soit sous les spotlights de Miami ou devant un public en fusion à Istanbul, Bologne ou Madrid. Les funambules n’ont pas le droit à l’erreur.
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