Le rythme n’a jamais été aussi élevé en NBA — et selon Steve Kerr, cela pourrait coûter cher aux joueurs. L’entraîneur des Golden State Warriors a récemment exprimé ses « graves inquiétudes » concernant la vitesse de jeu actuelle, combinée au traditionnel calendrier de 82 matchs, qu’il juge de plus en plus difficile à encaisser physiquement.
Une cascade de blessures chez les stars
Ces derniers jours, plusieurs cadres de la ligue ont rejoint l’infirmerie.
Giannis Antetokounmpo est touché à l’aine, Victor Wembanyama souffre d’une élongation au mollet gauche, et le rookie Stephon Castle doit composer avec une blessure au fléchisseur de la hanche.
La liste continue : Anthony Davis, Ty Jerome, Dylan Harper, Ja Morant, Jrue Holiday… tous en difficulté à cause de problèmes musculaires.
Un tableau qui, pour Kerr, n’a rien d’un hasard.
Un rythme de jeu inédit depuis plus de 30 ans
Selon une étude d’ESPN, la NBA tourne aujourd’hui à son rythme moyen le plus rapide depuis la saison 1988-89. Les données de suivi révèlent que les équipes parcourent environ 34,3 miles par match à une vitesse moyenne de 4,43 miles par heure, du jamais vu depuis le début des mesures en 2013.
« Tout le monde comprend que jouer vite facilite la création de points », explique Kerr, cité par Anthony Slater.
Mais cette vitesse accrue a un prix : les joueurs courent plus, plus vite, et sur de plus longues distances.
Le jeu moderne pousse les corps à la limite
Avec l’explosion du tir à trois points, les joueurs doivent désormais défendre et attaquer jusqu’à 25 pieds du panier, ce qui augmente énormément la distance parcourue sur un match.
« Les gars n’ont jamais autant bougé sur un terrain », insiste Kerr.
Cette évolution du jeu oblige les athlètes à puiser constamment dans leurs réserves — un terrain fertile pour les blessures musculaires.
Un calendrier trop dense ? Kerr plaide pour du changement
Ce n’est pas nouveau : Steve Kerr milite depuis des années pour alléger ou compacter la saison.
« On joue en moyenne tous les deux jours. Ce n’est pas tenable », affirme-t-il.
Pour lui, l’enchaînement des matchs, combiné à des déplacements à répétition et à un jeu toujours plus rapide, forme un cocktail dangereux pour la santé des joueurs.
Un dilemme : spectacle ou sécurité des joueurs ?
La NBA évolue, le jeu aussi — mais cette accélération permanente pose un vrai débat : comment continuer à offrir du spectacle sans sacrifier la santé des joueurs ?
Faut-il repenser les rotations ? Adapter les charges de travail ? Ou revoir le calendrier tout entier ?
Une chose est sûre : tant que le rythme restera aussi élevé, l’infirmerie continuera de se remplir.
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