Toronto cherche un équilibre sans Poeltl
Les Raptors avancent sur une ligne étroite. Privés régulièrement de Jakob Poeltl, touché au bas du dos, ils doivent improviser soir après soir, souvent au détriment de leur solidité intérieure. Faute de véritable pivot disponible, Pascal Siakam et Scottie Barnes sont contraints d’évoluer dans des configurations plus légères, un choix subi plus que stratégique.
Les conséquences sont visibles. Sans Poeltl, Toronto a souffert physiquement face à Boston, se faisant nettement dominer au rebond. Même scénario contre Brooklyn, où Poeltl, limité à sept minutes, n’a pas pu empêcher les Nets d’imposer leur loi près du cercle. Le constat est simple : sans présence intérieure crédible, les Raptors perdent l’un de leurs rares avantages structurels.
Une blessure difficile à anticiper
Le problème, c’est l’irrégularité de l’état physique de Poeltl. Touché au dos depuis le début de la saison, le pivot autrichien alterne entre matchs solides et rechutes imprévisibles. Darko Rajaković ne s’en cache pas : la situation est complexe à gérer au quotidien. Certains jours, Poeltl répond présent, d’autres non, sans réelle logique.
Le staff torontois privilégie une approche progressive, misant sur la gestion de la douleur et le renforcement physique plutôt que sur un repos total. Une stratégie dictée par le calendrier. En pleine saison, impossible de l’arrêter plusieurs semaines sans déséquilibrer davantage l’équipe. Sur le long terme, le club se veut rassurant, mais à court terme, le casse-tête demeure entier.
Un effectif trop court dans la raquette
L’absence de Poeltl, combinée à celle de RJ Barrett, toujours gêné par son genou, met en lumière un manque criant de profondeur. Pour plusieurs observateurs à Toronto, le problème dépasse la simple gestion médicale. Miser uniquement sur une amélioration progressive du dos de Poeltl semble risqué.
L’idée d’un gros transfert paraît peu réaliste. Un profil comme Christian Wood serait séduisant, mais peu probable, tant pour des raisons de disponibilité que de coût. En revanche, la piste d’un pivot de rotation, capable d’assurer 15 à 20 minutes sans faire basculer l’équilibre financier, semble bien plus cohérente.
Des options plus modestes, mais pragmatiques
Une autre voie serait celle du marché des agents libres. DeMarcus Cousins, actuellement en G League, pourrait représenter une solution temporaire via un contrat court. Sans être le joueur qu’il était, il offrirait de la taille, du poids et une présence dissuasive que Toronto n’a plus quand Poeltl est absent.
Au-delà du poste de pivot, les Raptors pourraient aussi chercher à renforcer leur spacing. Des vétérans shooteurs comme Buddy Hield, Terrence Ross ou Eric Gordon sont cités comme profils potentiellement accessibles, capables d’apporter du tir extérieur et de soulager une attaque parfois trop dépendante de ses créateurs.
Un choix à faire rapidement
Toronto ne peut pas se permettre d’attendre indéfiniment. La saison avance, la Conférence Est reste dense, et chaque match perdu à cause d’un déséquilibre structurel pèse lourd. Les Raptors devront trancher : continuer à bricoler en espérant un Poeltl plus durable, ou agir rapidement pour sécuriser leur raquette.
Dans tous les cas, une chose est claire : sans ajustement, cette fragilité intérieure risque de devenir un frein majeur aux ambitions de l’équipe.


Laisser un commentaire