Wembanyama montre les muscles cette nuit face aux Pacers !
Lundi soir, au Gainbridge Fieldhouse d’Indianapolis, Victor Wembanyama n’a pas seulement aligné les chiffres : il a envoyé un message. Résultat final ? 124-108 pour les Spurs. Le monument français termine la soirée avec 27 points (9/13 au tir, 2/3 à trois-points, 7/7 aux lancers), 11 rebonds, 4 passes, 3 interceptions et 1 contre, le tout en 25 minutes.
Mais ce n’est pas l’addition statistique qui captive , c’est comment il a joué. Un mélange de finesse, d’agressivité subtile, et ce goût, plus affirmé qu’avant, pour le contact.
— Bala (@BalaPattySZN) October 13, 2025
Plus que des stats : la montée en puissance physique
On savait que Wembanyama avait les outils : taille, adresse, envergure. Ce qu’il travaille depuis des mois, c’est le ciment entre ces dons : la capacité à peser. Face aux Pacers, il a poussé, il a planté le corps, il n’a plus semblé perdre face aux contacts. Il se couche moins, se protège mieux, réclame son espace.
Ce n’est pas une explosion, c’est une montée progressive vers une version plus robuste. Et ce soir, on la voit. Des séquences dans la peinture, des dribbles vers le fer où il ne recule pas, des rebonds défensifs où il boxe un adversaire, puis il glisse côté extérieur pour planter un trois.
Ce mélange « finesse + force » est dangereux. Il permet de surprendre. Et quand tu joues 7 pieds 4, que tu peux aligner du shoot, du handling, et maintenant imposer le physique… tu deviens un cauchemar à défendre.
Un impact des deux côtés du terrain
Offensivement, il était fluide, varié, multi-facette. Il a frappé au bon moment, planté des tirs à mi-distance ou derrière l’arc. Il a distribué quand le coup était là. Il n’a pas forcé. Il a choisi ses espaces. Et les Spurs se sont servis de lui comme point d’ancrage pour tout leur mouvement.
Mais ce qui impressionne, ça reste son impact défensif, ses instincts. Trois interceptions, un contre, mais au-delà des chiffres, c’est sa présence. Les Pacers hésitent à pénétrer. Ils le scrutent. Leur jeu perce, recule, attend. Parfois, ils reculent carrément. Le simple fait qu’il soit là change les prises de décision adverses.
C’est ça, l’effet Wembanyama : tu ne cherches pas seulement à le punir, tu planifies pour éviter de lui donner du grain à moudre.
Précautions de rigueur, mais signaux forts
Oui, c’est une présaison. Le rythme n’est pas le même, l’enjeu n’est pas le même. Mais ce genre de performance compte dans la construction dans la tête, dans la confiance collective, dans l’image. Wemby veut être pris au sérieux, et ce soir, il allume quelques alertes dans la ligue.
Si on cherche un angle faible ? Les turnovers. Il en a commis 7. Trop, pour un joueur de son calibre. La marge entre dominer et payer cher ses erreurs est mince. Il faudra rester vigilant.
Mais le positif l’emporte. Il n’a pas seulement étalé son talent : il l’a incarné. Et ce corps, qu’on disait parfois trop fragile ou trop longiligne, commence à trouver ses appuis.
Qu’est-ce que ça dit pour la suite ?
Les Spurs envoient un signal clair : ils veulent que leur franchise player soit tout : créatif, titré, solide. Wembanyama se propose pour en être le chef de navire. Il ne promet pas encore l’ombre d’un Kareem Abdul Jabbar ou d’un Tim Duncan, mais il s’approche d’une version qu’on espérait : mobile, intelligent, agressif.
Si cette direction tient, la Conférence Ouest pourrait avoir un nouveau casse-tête à gérer. Et pour les adversaires, ce sera vite une douloureuse équation : comment le ralentir, comment l’empêcher de déclencher, comment survivre à tous ses visages ?
Cette nuit, Wemby a fait un pas de plus vers cette version complète. Et il a posé les jalons d’une saison dans laquelle ses mots ne seront plus « potentiel » mais « autorité ».
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