Un retour royal pour Wembanyama
Il fallait le voir pour le croire : Victor Wembanyama (Wemby) n’a pas simplement repris la saison NBA. Il l’a réinventée, le temps d’une nuit. En ouverture face aux Mavericks, le pivot des Spurs sort le grand jeu : 40 points, 15 rebonds, un tir magistral (15/21), zéro pertes de balles (TO).
Et Dallas n’a jamais réussi à contenir Wemby. Ni sur les drives solo, ni sur les pick-and-rolls, ni sur les gestes spectaculaires. À mi-match, San Antonio mène déjà; dans le troisième quart-temps, l’écart explose.
Ce n’est pas seulement un exploit statistique. C’est une déclaration d’intention. Wemby veut tout faire payer : la blessure de la saison dernière, les doutes sur sa capacité à porter une équipe, l’attente. Ce soir, il rappelle pourquoi il est la plus belle promesse du basket mondial.
WHAT A STATEMENT from Wemby to open Year 3!
40 PTS
15-21 FGM
15 REB
3 BLK
WThe first player with 40+ PTS, 15+ REB and 0 TO while shooting 70+ FG% since TOs have been tracked (1977-78) 🤯 pic.twitter.com/1bbJo57bDJ
— NBA (@NBA) October 23, 2025
Wemby en pilote automatique (mais pas sans soutien)
Derrière Wemby, San Antonio ne s’est pas contenté du service minimum. Stephon Castle plante 22 points, capte sept rebonds, distribue six passes : une prestation fluide, solide.
Keldon Johnson, Devin Vassell répondent présents. Dylan Harper (le second choix de la dernière Draft) martèle : 15 points à 7/14 au tir malgré quelques erreurs de finitions.
L’attaque des Spurs tourne, les rotations vivent, les joueurs moins médiatisés montrent qu’ils ne sont pas là pour meubler. Le collectif joue son rôle pendant que Wembanyama produit du spectaculaire.
Dallas vacille : de l’espoir au doute
Pour les Mavericks, cette soirée était promise à une célébration : Cooper Flagg fait ses débuts pro. Mais la fête a tourné au silence gêné.
Le rookie finit avec un double-double (10 pts, 10 rebonds), mais il n’a marqué aucun point avant la mi-temps. Quand il s’est réveillé, le mal était déjà fait.
Anthony Davis, lui, a sauvé les apparences avec 22 points et 13 rebonds, mais son impact a été temporaire : les fautes s’accumulent, les espaces se ferment, et l’équipe ne parvient jamais à inverser la dynamique.
Ajoutez à cela un manque de liant au poste de meneur. L’absence de Kyrie Irving pèse. D’Angelo Russell joue peu. Ryan Nembhard trouve des minutes, mais rappelle que Dallas reste en chantier.
L’angle à creuser : le virage générationnel
Ce match, c’est un symbole. Deux générations en collision. D’un côté, Wembanyama : jeune, immense, déjà sans limite visible. De l’autre, Cooper Flagg, débutant, attendu, mais encore tendre.
Le verdict de la soirée est brutal : le monstre des Spurs impose sa loi. Mais il ne l’a pas fait seul. Son collectif l’a soutenu.
Les Mavericks, eux, semblent devoir inventer leur identité sans Irving, pondérer leur dépendance à Davis, et réfléchir sérieusement à leur animation offensive. Rien d’irrémédiable : mais cette première sortie de saison lève un coin du voile : Dallas est sur la défensive, à la fois du ballon et de l’ambition.

Et maintenant ?
Pour les Spurs, cette entrée en matière est une promesse. Un signal adressé à la ligue : « ne nous oubliez pas ». Wemby est réveillé. Le collectif est prêt. L’espoir de revenir sur le devant du ring est tangible.
Pour Dallas, la route est plus longue. Flagg va apprendre. L’ombre de Kyrie persiste. Anthony Davis devra mener autrement. Et pendant ce temps, les regards se tournent vers l’entraîneur, la gestion des rotations, et la capacité à construire autour des talents.
Ce match n’était pas qu’un score. C’était un avertissement, et une invitation : la saison vient de commencer, mais elle ressemble déjà à une impasse pour certains, à une rampe de lancement pour d’autres.
Crédit photo : Photo par STACY REVERE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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