Un coup dur dès l’échauffement
C’était censé être un vendredi comme un autre au camp d’entraînement des Miami Dolphins. Un de ces jours où on affine les automatismes, où la tension monte doucement avant le premier match de présaison. Et puis, en un éclair, le scénario a basculé. Austin Jackson, pilier de la ligne offensive, s’effondre après un contact apparemment anodin. Verdict : blessure à la jambe. Plusieurs semaines d’absence. Et une première tuile pour Mike McDaniel et son staff.
Jackson connaît le refrain. Déjà freiné par des pépins physiques en 2021, le tackle droit voyait enfin la lumière après une bonne prépa. Mais cette fois, rien à voir avec les anciennes galères. “Il s’est blessé en jouant au football, s’est fait marcher dessus. C’est tout”, a tempéré McDaniel, comme pour évacuer toute panique inutile. Et le coach n’a pas manqué de souligner la progression récente de son joueur : “Il est revenu en forme, a retrouvé ses marques, et franchement, je le trouvais meilleur qu’avant.”
Un timing qui pique
L’ironie, c’est que Jackson semblait enfin prêt à tourner la page. Depuis sa sélection en 18e position lors de la draft 2020, l’ancien de USC a connu des hauts, pas mal de bas, mais toujours gardé sa place de titulaire dans 54 de ses 56 matchs NFL. C’est dire s’il a du crédit dans le vestiaire. Mais pour combler le vide à droite de la ligne, les Dolphins n’ont pas perdu de temps. Dimanche, ils ont officialisé la signature du vétéran Germain Ifedi. Un patch temporaire, certes, mais nécessaire pour garder l’unité offensive sous tension.
Autre alerte : Alec Ingold dans le flou
Et comme une tuile n’arrive jamais seule, voilà que Alec Ingold entre lui aussi dans l’infirmerie. Le fullback est désormais placé sous protocole commotion après un choc reçu dimanche. McDaniel, prudent, ne veut rien précipiter. Et il a raison : les règles en matière de commotions sont strictes, et pour cause. Ingold est un joueur clé dans le schéma offensif, mais la santé passe avant tout. Pour l’instant, aucun calendrier n’est fixé pour son retour.
Des ajustements, mais pas de panique
Ce genre de coup dur, toutes les franchises les connaissent. Et les Dolphins n’en sont pas à leur premier test d’adversité. L’enjeu, c’est la réaction. L’adaptation. La capacité à rebondir sans que la machine cale. Et sur ce point, Miami a des raisons de rester optimiste. Le groupe est soudé. L’encadrement solide. Et surtout, la présaison est encore là pour permettre les réajustements.
Pas question de tirer la sonnette d’alarme à la première alerte. Mais pas question non plus de faire comme si de rien n’était. Ces blessures tombent à un moment charnière. La présaison est un laboratoire, un révélateur. Et pour les Dolphins, elle commence avec deux points d’interrogation majeurs sur leur tableau.
Le vrai test, c’est maintenant
Avec Jackson sur la touche et Ingold incertain, McDaniel et ses assistants vont devoir puiser dans leur profondeur d’effectif. Tester des jeunes. Rappeler des vétérans. Redessiner les plans. Bref, faire ce que toutes les bonnes équipes savent faire : réagir vite, et bien.
Les fans, eux, espèrent surtout que ce début de mois d’août ne sera qu’une fausse alerte. Que les absences seront courtes. Et que la saison régulière démarrera avec tout le monde à bord. Mais dans l’univers impitoyable de la NFL, chaque jour compte. Chaque blessure peut faire basculer un mois. Ou une saison.
Les Dolphins ont encore le temps. Mais le chrono tourne déjà.
Crédit photo : Kevin Sabitus/Getty Images
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