Les Canadiens de Montréal face au casse-tête du plafond salarial
À mesure que l’été file et que le camp d’entraînement approche, une question hante les bureaux du Centre Bell : comment ramener la masse salariale sous contrôle ? Les Canadiens de Montréal sont actuellement assis sur un excédent de 5,42 millions de dollars au-dessus du plafond autorisé. Et à l’heure où chaque dollar compte, le casse-tête ne fait que commencer, d’autant que Jayden Struble attend toujours sa signature. Une rallonge qui pourrait aggraver la facture.
La LTIR, un plan B risqué
Dans ce genre de situation, la tentation est grande de se tourner vers la réserve des blessés à long terme, la fameuse LTIR. Carey Price, toujours officiellement sous contrat malgré ses problèmes de santé persistants, représente une option évidente. Mais activer cette clause dès le début de la saison reviendrait à perdre une marge de manœuvre précieuse. La LTIR, c’est pratique à court terme, mais ça complique la gestion au quotidien. Transactions gelées, rappels freinés, flexibilité quasi inexistante. Bref, une solution qui soulage… mais qui ligote.
Carey Price, icône et fardeau comptable
Le cœur du problème, c’est lui. Carey Price, l’icône, le héros de 2014, le finaliste de 2021. Mais aussi le contrat à 10,5 millions de dollars, dont un bonus de 2,071 millions à verser le 15 septembre. Son salaire de 2 millions pour la saison prochaine pèse lourd, même si l’homme n’a pas vu la glace depuis des lustres. Échanger ce contrat, ce serait une manœuvre financière audacieuse. Une bouffée d’oxygène dans les comptes. Mais à quel prix symbolique ? Le visage du club, même blessé, reste celui que les fans brandissent. Le liquider, ce serait tourner une page que personne n’est encore prêt à refermer.
Entre ambition sportive et équilibre comptable
Le front office du CH est sur un fil. Conserver une équipe compétitive sans exploser la masse salariale, c’est l’équation impossible. Et pourtant, Kent Hughes n’a pas le choix. Chaque décision prise dans les semaines à venir définira le ton de la saison. Faut-il sacrifier un jeune au potentiel incertain ou liquider un vétéran coûteux ? Peut-on espérer rester dans la course avec une structure salariale aussi déséquilibrée ? Les options sont sur la table, les nuits sont sans doute courtes.
Un automne brûlant en perspective
Du côté des fans, l’impatience monte. Ce n’est pas seulement une question de chiffres, c’est une question d’identité. Les partisans veulent voir une équipe qui avance, qui construit, qui ose. Le plafond salarial n’est pas qu’un obstacle, c’est un test de leadership. Et les Canadiens, à défaut de dominer la glace ces dernières années, ont une occasion en or de prouver qu’ils savent manœuvrer dans les tempêtes.
Les jours à venir seront décisifs. Le moindre mouvement, la moindre rumeur, sera scrutée à la loupe. Le CH est sous pression, mais aussi à un tournant. La marge est mince, mais l’opportunité est réelle. Réussir ce virage pourrait être le premier vrai pas vers le retour aux sommets. Et dans une ville où le hockey est une religion, rater cette marche… n’est tout simplement pas une option.
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