Connor McDavid prolonge pour deux ans avec les Oilers
Le suspense aura tenu tout un pays en haleine. Pendant des mois, les rumeurs ont circulé comme des feux de brousse dans la toundra canadienne. Toronto ? New York ? Peut-être un retour surprise en Ontario ? Rien de tout ça. Connor McDavid reste à la maison. Le capitaine des Oilers d’Edmonton a signé une prolongation de deux ans pour 25 millions de dollars, soit 12,5 millions par saison. Un pacte aussi symbolique qu’essentiel, scellant le lien entre le meilleur joueur du monde et la ville qui ne rêve que de hockey.
Un attachement viscéral à Edmonton
Ceux qui le connaissent savaient déjà. McDavid, c’est Edmonton dans le sang. Depuis son arrivée en 2015, il a redonné espoir à une franchise engluée dans la grisaille post-Gretzky. Il a remis la lumière dans une ville qui vit à travers ses patinoires gelées et ses drapeaux bleu et orange accrochés à chaque balcon.
Les rumeurs de départ ? Du bruit. McDavid a toujours eu cette loyauté tranquille, cette certitude qu’il y a encore quelque chose à construire ici. Edmonton, c’est la ville qui l’a vu grandir, trébucher, puis exploser. Et il n’a jamais voulu que l’histoire se termine autrement. Quand la décision a été prise, tout est allé vite. Les Oilers voulaient le garder, McDavid voulait rester. Pas de feuilleton, pas de drame. Juste un joueur et une équipe qui savent qu’ils ont encore des pages à écrire ensemble.
Le casse-tête financier des Oilers
Garder McDavid, c’était obligatoire. Mais ça n’en reste pas moins un casse-tête. Avec Leon Draisaitl, Evan Bouchard et Darnell Nurse déjà lourdement rémunérés, le cap space devient une zone à haut risque. Pourtant, le message est clair : tant que McDavid porte le “C”, Edmonton veut tout jouer, tout de suite.
Ken Holland avait souvent répété que le but n’était pas de “gérer”, mais de “gagner”. Bowman, son successeur, reprend ce mantra. Cette prolongation, c’est un signal à toute la ligue : les Oilers ne sont pas en bout de cycle, ils sont en plein dedans. Les deux finales consécutives ont laissé un goût amer, mais aussi une certitude : le groupe est à une marche du sommet.
Une négociation sous haute tension
Derrière les sourires et les poignées de main, la réalité, c’est que ce dossier était sensible. Jeff Jackson, l’agent de McDavid (et ex-dirigeant d’Edmonton, ironie du sort), a manœuvré avec précision. De l’autre côté, Stan Bowman savait qu’il jouait gros : perdre McDavid, même en théorie, aurait déclenché une tempête médiatique d’ampleur nationale.
Mais Connor n’a jamais voulu mettre la pression. Il voulait un contrat à la hauteur de son statut, oui, mais sans étouffer le reste de l’effectif. C’est ça, le vrai leadership : penser à la bannière avant de penser au portefeuille. Et ce genre d’attitude, dans une ligue souvent obsédée par les chiffres, ça force le respect.
L’avenir s’écrit en bleu et orange
Les fans peuvent enfin respirer. McDavid reste, et l’aventure continue. Chaque accélération de son patin est un rappel que personne, absolument personne, ne voit le jeu comme lui. À chaque shift, il donne l’impression de réécrire les lois de la vitesse et de l’anticipation.
Mais au-delà du talent, c’est le symbole qui compte. Il reste. Dans un monde où les stars changent parfois de crèmerie dès que le vent tourne, Connor McDavid choisit la fidélité. Il croit en ce vestiaire, en cette ville, en cette idée que la Coupe Stanley reviendra un jour dans le Nord de l’Alberta. Et quand le meilleur joueur du monde décide de rester pour finir le travail, tout un peuple y croit un peu plus fort.
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