Justin Sourdif débarque à Washington : coup de maître pour les Capitals ?
Surprise dans la capitale : les Capitals de Washington ont frappé un grand coup en mettant la main sur Justin Sourdif, un jeune attaquant que certains dans la Ligue considèrent déjà comme un joyau sous-estimé. En échange, la franchise envoie un choix de deuxième tour en 2026 et un sixième en 2027 à la Floride. À première vue, un pari sur le potentiel. Mais en creusant un peu, c’est peut-être plus malin que ça.
Parce qu’en pleine période de transition, entre anciens à bout de souffle et jeunes pas encore tout à fait prêts, Washington joue une carte intrigante. Celle du pari à moyen terme, avec un profil capable de gratter un spot dès cet automne.
Sourdif : le nom ne claque pas (encore), mais le jeu oui
Ce n’est pas une star. Ce n’est pas non plus un inconnu. C’est ce genre de joueur qu’on repère au détour d’un match AHL un mardi soir, et qui vous fait lever un sourcil. Puis deux. La saison dernière, avec les Charlotte Checkers, Sourdif a mis 34 points en 43 matchs. Solide. Cinquième buteur de l’équipe malgré une blessure qui l’a freiné à mi-saison. Et quand les séries ont débarqué, il n’a pas disparu. Bien au contraire : 10 points en 18 matchs, avec une belle montée en puissance jusqu’en finale de la Coupe Calder.
Là encore, les chiffres ne font pas tout. C’est dans le détail que Sourdif impressionne : intensité, vision du jeu, capacité à gagner ses duels dans les coins, et surtout, flair offensif. Ce genre de flair qu’on ne coache pas.
Un parcours sinueux mais prometteur
Repêché en 2020, troisième tour, 87e au total. Né à Richmond, en Colombie-Britannique, formé dans l’Ouest. Une LNH qui ne lui a pour l’instant offert que quatre petits matchs. Trois en 2023-24, un seul cette saison avec les Panthers. Mais quel match : un but, et pas n’importe lequel. Un missile qui plie le match face à Jusse Saros et les Predators en février. Première étoile. Retour express en AHL.
L’histoire est connue : la Floride avait trop de profondeur, pas assez de minutes à distribuer. Résultat, un talent à l’étroit, et un appel du pied venu de Washington.
Un échange gagnant-gagnant ?
Côté Panthers, on récupère deux choix de repêchage. Pas mal pour un joueur qui n’avait pas d’avenir à Sunrise. Le front office capitalise intelligemment, et renforce sa réserve d’atouts. Deuxième tour 2026, sixième 2027. Rien de clinquant, mais utile pour recharger l’arsenal après une conquête de Coupe Stanley qui a vidé les cartouches.
Pour les Capitals, c’est un pari assumé. Pas cher payé pour un joueur qui peut se faire une place dans le bottom-six dès l’automne, voire mieux si l’été est agité. Et il pourrait l’être : Andrew Mangiapane, notamment, est en fin de contrat et pourrait tester le marché. Sourdif, lui, arrive avec un contrat d’entrée toujours en vigueur et l’envie de prouver. Le bon moment, le bon endroit ?
Quid de la Draft ?
Washington conserve cinq choix pour le repêchage 2025, dont le 27e au total demain soir à Los Angeles. Rien n’est compromis. En revanche, le club n’a désormais ni choix de 2e, ni de 3e ronde. Clairement, ce trade est un coup de poker, mais calibré.
La Floride, de son côté, attendra sagement le quatrième tour avant de monter sur scène, sauf nouveau mouvement de dernière minute. Mais pas d’inquiétude : avec la bague au doigt, le calme est roi à Sunrise.
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