Un mur, un but, une victoire : les Blues étouffent les Jets à la maison
En NHL, il ne faut pas cligner des yeux à l’Entreprise Center de Saint Louis. Pas parce que le score s’est emballé. Justement l’inverse. Dans un match âpre, fermé, presque suffocant, les St. Louis Blues ont fait le strict minimum pour faire très mal aux Winnipeg Jets. Victoire 1-0, dans ce duel de division qui relance les Blues qui passent devant leur adversaire du soir. Un match de nerfs. Un match de gardiens. Un match où chaque centimètre de glace se méritait.
Une première période sous tension, sans respiration
Dès la mise au jeu initiale, le ton est donné. Ça patine fort, ça cogne propre, ça ferme les lignes de passe. Logan Stanley est sanctionné dès la 3ème minute de jeu. Un jeu auquel les Blues ne frappent pas. Personne ne veut être le premier à craquer. Les Jets poussent par séquences, les Blues répondent par blocs compacts, disciplinés, presque cliniques.
À 18:45, Justin Faulk est envoyé sur le banc pour interférence. Occasion en or pour Winnipeg de frapper en premier, de faire lever la foule. Mais la supériorité numérique s’écrase sur un mur bleu. Les Blues tuent la pénalité sans trembler, sans panique. Zéro but. Zéro espace. Zéro cadeau. La NHL dans toute sa splendeur.
Un deuxième acte étouffant, dominé par les gardiens
Winnipeg reprend son power play en début de deuxième période, mais le scénario reste le même. De la possession, oui. De vraies occasions, beaucoup moins. Les tirs viennent de loin, les angles sont fermés, les rebonds nettoyés.
Le rythme monte d’un cran. Les mises en échec s’enchaînent. Chaque arrêt de jeu est un mini combat. Les gardiens prennent le contrôle du match, calmes, impeccables, autoritaires. Le tableau d’affichage reste figé. 0-0. Et plus les minutes passent, plus on sent que le premier but pèsera lourd. Très lourd. Il arrive peu de temps avant la fin de la seconde période, et c’est Justin Faulk qui trouve l’ouverture sur un service du traditionnel Robert Thomas, bien connu de la NHL pour ses caviars.
Un éclair bleu dans la troisième, puis le verrou
St. Louis mène 1-0. Et à partir de là, c’est gestion totale. Les Jets tentent de forcer le destin, multiplient les entrées de zone, jettent tout ce qu’ils peuvent vers le filet. En vain. La défense des Blues bloque, coupe, repousse. Leur gardien ne lâche rien. Pas un rebond. Pas une seconde chance.
Le buzzer retentit. Match terminé. Winnipeg frustré. St. Louis soulagé, mais surtout lucide. Winnipeg n’arrive pas à trouver l’ouverture, c’est rare, signe de quelques imperfections et d’une dépendance au duo Scheifele-Connor, et pour son retour depuis 3 matchs, Hellebuyck permet aux Jets de ne pas prendre l’eau.
De leur côté, les Blues ont peut être trouvé une vraie alternative à Binnington avec Hofer, qui réalise son troisième match de la saison sans prendre de buts. On pensera longtemps à Winnipeg de cette déviation de la jambieère sur la déviation de Lowry en seconde période
Un message envoyé, sans bruit mais avec autorité
Ce ne sera pas le match de l’année dans les résumés YouTube. Mais pour ceux qui aiment le vrai hockey, celui des détails, des sacrifices et des nerfs solides, cette victoire compte double. Les Blues n’ont pas seulement gagné. Ils ont imposé leur tempo, leur identité, leur dureté mentale.
Les Jets, eux, savent que cette série ne fait que commencer. Quatre matchs. Quatre batailles. Et si le premier a tourné court, les suivants promettent encore plus de tension.
Une chose est sûre. Quand St. Louis gagne 1-0, ce n’est jamais par hasard. Et quand Winnipeg perd de cette manière, la revanche n’est jamais loin.
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