Hier soir, Buffalo n’a pas attendu trois échanges de lignes pour l’écrire. Les Sabres ont jailli comme un groupe décidé à faire sauter les verrous dès la première seconde, et les Jets ont passé le reste de la soirée à courir derrière un train déjà lancé à pleine vitesse. Score final : 5-1, net, clair, sans bavure.
Un premier tiers qui claque comme un avertissement
La patinoire n’était même pas encore tiède que Jason Zucker plantait déjà le décor. Avantage numérique, palet traînant devant la cage, et hop, un coup sec, précis, efficace. Buffalo menait, les tribunes vibraient, et Winnipeg fronçait les sourcils. Quinze secondes plus tard, les Sabres remettaient une pièce dans la machine. Deux tirs, deux buts, un momentum qui prenait racine et une équipe canadienne complètement sonnée.
Ce départ, c’était une déclaration. Pas juste un bon shift, pas seulement un éclair. Un message. Buffalo jouait vite, juste, et surtout, jouait ensemble.
Winnipeg cherche de l’air, Buffalo et Norris ferment toutes les fenêtres
Il faut rendre à Winnipeg ce qui lui revient : les Jets n’ont jamais cessé de pousser. Thomas Milic a même tenu la baraque plus longtemps que raisonnable, enchaînant les arrêts pour empêcher la soirée de tourner au naufrage complet. Mais à chaque étincelle de réaction, Buffalo répondait en bloc, comme si tout le banc avançait au même battement de cœur. Le retour de Josh Norris s’est d’ailleurs bien fait remarqué pour les Sabres.
JOSH NORRIS ON THE BREAKAWAY!!!!! pic.twitter.com/Gf9M0Un8ww
— Buffalo Sabres (@BuffaloSabres) December 2, 2025
Les Jets ont eu quelques séquences où l’on a cru à un retour, un frisson de révolte en milieu de match. Mais la défense de Buffalo était en mode verrouillage, les lignes compactes, les sorties propres, le gardien impeccable. Et chaque espace offert était puni, méthodiquement.
Une victoire qui sent la maturité
Ce succès ne tient pas à un joueur qui s’enflamme ou à un coup de chance. Il tient à une équipe qui sait ce qu’elle veut faire et comment le faire. Les Sabres ont contrôlé le tempo, la zone neutre, les supériorités, les replis. Le hockey simple, dur, intelligent. Le hockey qui gagne.
À ce rythme, Buffalo ne se contente plus de collectionner des points. Les Sabres envoient un signal à la ligue : ils sont là, affûtés, ambitieux, et prêts à grimper.
Dans une saison longue comme un hiver canadien, certaines victoires ont un goût particulier. Celle-ci, pour Buffalo, a le goût d’un tournant. Et d’une équipe qui refuse de passer la saison dans l’ombre.



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