Novak Djokovic à Wimbledon 2025 : le dernier roi cherche une dernière couronne
Il est là, encore. À 38 ans, Novak Djokovic foule une fois de plus le gazon du All England Club avec la même intensité glaciale dans le regard. Chaque pas qu’il fait sur ce rectangle vert n’est plus seulement un pas vers la victoire, mais une marche vers l’immortalité. L’homme aux 24 Grands Chelems revient à Wimbledon avec trois records en ligne de mire. Trois symboles. Trois défis pour un homme qui, visiblement, ne sait pas s’arrêter.
L’ogre aux 24 couronnes
On pourrait croire qu’à ce stade, il joue pour l’amour du jeu. Mais non. Il joue aussi pour les chiffres. Pour l’histoire. Pour cette place dans le panthéon où seuls les monstres sacrés ont le droit de siéger. Depuis son triomphe à l’US Open 2023, Novak Djokovic a rejoint Margaret Court et ses 24 titres majeurs. La prochaine victoire, c’est le sommet absolu. Ni homme ni femme n’aurait fait mieux.
Et quoi de mieux que Wimbledon, ce tournoi qu’il chérit, ce théâtre où il a tant régné, pour écrire une page supplémentaire ? Une victoire ici, et il s’offre le plus grand record de tous. Point final. Ou plutôt, point de suspension.
Vieillir comme une légende
À 38 ans passés, Djokovic n’est plus censé être là. Pas à ce niveau, pas avec cette régularité. Et pourtant. Il défie le temps comme il défiait Nadal à Roland ou Federer à Londres : sans peur, sans trembler. À Flushing Meadows, en 2023, il est devenu le troisième plus vieux vainqueur d’un Grand Chelem. Cette année, s’il soulève la coupe dorée sur le gazon londonien, il deviendra le plus vieux champion de l’histoire moderne.
Ce n’est plus juste une bataille contre Alcaraz, Sinner ou Rune. C’est une guerre contre les aiguilles de l’horloge. Et à ce jeu-là, Djokovic joue comme s’il avait un pacte avec Chronos.
Maître du jeu, encore et toujours
40 Masters 1000. 428 semaines en tant que n°1 mondial. Plus de 187 millions de dollars en gains. Novak Djokovic n’est pas un joueur. C’est un empire. Et Wimbledon est l’un de ses châteaux préférés. Il y a déjà égalé Pete Sampras. Il ne lui reste plus qu’un titre pour rejoindre Federer et ses huit triomphes sur l’herbe sacrée. Deux pour le dépasser. Oui, encore lui.
Et même si Carlos Alcaraz l’a privé de la victoire en finale en 2023 et 2024, Djokovic n’a pas dit son dernier mot. Il est toujours là. Debout. Implacable.
La nouvelle garde frappe fort
Attention toutefois : le décor a changé. Le terrain est glissant. Les jeunes loups ont grandi. Carlos Alcaraz ne fait plus figure de promesse, mais bien de rival. Jannik Sinner est passé de phénomène à patron. Le passage de flambeau est peut-être déjà entamé, mais Djokovic n’a pas l’intention de le céder sans une dernière lutte, la mâchoire serrée et les poings fermés.
Il sait. Chaque tournoi est peut-être le dernier. Chaque service, une dernière tentative pour graver encore plus profondément son nom dans la roche du tennis mondial.
Wimbledon 2025 : last dance ou un chapitre de plus ?
Il y a quelque chose de solennel à le voir encore là, raquette en main, sur ce court central qui semble l’avoir adopté. Il ne sourit pas beaucoup. Il observe. Il calcule. Il attend. Comme un vieux maître d’arts martiaux qui affronte des disciples de plus en plus rapides, mais pas encore plus sages.
Trois records l’attendent :
– Dépasser Margaret Court pour devenir seul détenteur du record de Grands Chelems (25)
– Devenir le plus vieux vainqueur d’un Majeur dans l’ère Open
– Égaler Roger Federer à Wimbledon (8 titres)
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