Madueke à Arsenal : doublure de luxe ou concurrence utile pour Saka ?
50 millions de livres pour un ailier droit… alors que Bukayo Saka semble indéboulonnable ? C’est la rumeur qui fait vibrer le Nord de Londres : Arsenal lorgnerait Noni Madueke, l’ailier explosif de Chelsea. Un investissement massif pour un joueur qui évoluerait, a priori, dans l’ombre du chouchou de l’Emirates. Mais dans un football où la profondeur d’effectif est reine, le pari est-il aussi insensé qu’il y paraît ?
La Saka-dépendance : force ou faiblesse ?
La question n’est pas de remettre en cause Saka. Depuis deux saisons, l’Anglais est le dépositaire du jeu offensif des Gunners côté droit. Mais c’est justement là que réside le problème : Arsenal est devenu trop dépendant de lui. Lorsqu’il est absent, comme face à Crystal Palace la saison passée, l’attaque londonienne perd en tranchant. Et si ses blessures restent rares, elles peuvent peser lourd sur une saison à 60 matchs.
Le staff d’Arteta le sait. Et Mikel ne cesse de le marteler : “Les meilleurs joueurs jouent tous les trois jours.” Reste que même les meilleurs ont besoin de relais. Et c’est ici qu’intervient la piste Madueke.
Madueke, le bon profil au mauvais poste ?
À Chelsea, Madueke a passé plus de 80 % de son temps de jeu sur l’aile droite. C’est là que son explosivité, ses dribbles courts et ses appels croisés font des dégâts. Le hic ? C’est justement la zone de Saka. Recruter un joueur aussi onéreux pour un poste déjà verrouillé peut sembler incohérent.
Mais Arsenal ne pense plus comme un club à onze titulaires. Il s’agit désormais d’avoir 16 ou 17 joueurs aptes à débuter n’importe quel choc, sans chute de niveau. Dans cette optique, Madueke serait bien plus qu’un remplaçant de luxe : un vrai concurrent. Un joueur capable de maintenir l’intensité, voire de retourner un match avec ses qualités de percussion.
Concurrence ou complémentarité ?
La vraie question est tactique : Madueke peut-il cohabiter avec Saka ? Dans certains contextes, peut-être. Saka peut glisser dans l’axe en soutien de l’attaquant, Madueke occuper le couloir. Face à des blocs regroupés, ce genre de configuration pourrait offrir une densité offensive bienvenue.
Mais au-delà du terrain, ce transfert enverrait un message : Arsenal vise plus haut. Après être passés tout près du titre, les Gunners veulent installer une culture de l’exigence et de la concurrence. Et dans ce football post-Manchester City, chaque poste clé doit avoir deux titulaires crédibles.
Un pari à 50 millions ? Oui. Mais peut-être pas si fou.
Madueke n’arriverait pas pour détrôner Saka. Il viendrait pour le soulager, le pousser, et surtout, pour qu’Arsenal ne baisse plus jamais de rythme en cas d’absence ou de baisse de forme de son joyau. Dans cette optique, le montant n’est plus un problème mais un investissement stratégique.
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