Arteta n’a jamais été aussi prêt : Arsenal vise le sommet
Le regard est franc, la voix posée, mais l’ambition, elle, brûle derrière chaque mot. Mikel Arteta ne cache plus rien : cette saison, Arsenal vise le trône. Trois années à frôler l’exploit, trois saisons à voir le titre s’échapper entre les doigts, parfois de peu, parfois de très peu. Cette fois, le message est clair. Il est temps d’aller le chercher, ce foutu trophée.
Après avoir terminé deux fois derrière Manchester City, puis s’être fait distancer par Liverpool lors du dernier exercice, les Gunners arrivent en 2025-2026 avec des crocs affûtés et un effectif renouvelé. Zubimendi, Kepa, Norgaard, Madueke… et bientôt Gyokeres et Mosquera. Ce n’est plus une équipe prometteuse. C’est une armada en construction. Une version d’Arsenal qui ne veut plus simplement “bien jouer” : elle veut dominer.
Un mercato qui annonce la couleur
À Londres, le mercato n’a pas été calme, loin de là. Edu et Arteta ont sorti le chéquier et retravaillé les fondations. Le recrutement n’a rien de clinquant pour les caméras, mais il transpire la cohérence. Zubimendi apporte du contrôle, Kepa de l’expérience, Madueke du tranchant. Et l’arrivée imminente de Gyokeres en pointe pourrait bien changer la dynamique offensive d’un groupe déjà bouillant.
Mais Arteta, lui, reste lucide. Il sait que dans cette Premier League version 2025, la concurrence n’a jamais été aussi féroce. “Il y a huit ou neuf équipes qui peuvent aller au bout”, lâche-t-il. Une phrase qui dit tout. Pas de surenchère. Juste une vérité froide. Et au milieu de ce chaos, l’Espagnol croit que son groupe a ce petit supplément. Ce mélange rare entre jeunesse explosive et maturité silencieuse.
L’urgence tranquille de Mikel Arteta
“Absolument, je le pense.” La réponse est tombée net, sans détour, lorsqu’on lui a demandé si Arsenal pouvait remporter le titre. Et ce n’est pas de la posture. C’est le reflet d’un projet arrivé à maturité. Chaque saison a été une leçon. Chaque chute, une brique de plus dans l’édifice.
Arteta le sait : la marge d’erreur se rétrécit. La Premier League ne pardonne pas. Alors, il parle de prépa, de principes, de micro-détails. De cette base solide qui permet de performer même quand les jambes sont lourdes. “On veut améliorer les joueurs qu’on a. Et construire les fondations qui nous permettront d’aller au bout.” Pas de rêve creux. Juste une méthode.
Les leçons du passé, la rage de l’avenir
Quand la saison dernière s’est refermée, la question est vite revenue : “Comment on progresse encore ?” Arteta n’a pas esquivé. Il a creusé. Observé. Corrigé. Le staff a disséqué les manques. Les fins de match mal gérées. Les baisses d’intensité. L’incapacité à enchaîner face aux gros. Chaque faille a été mise sur la table. Et chaque joueur a été convoqué pour y répondre.
À quelques semaines du coup d’envoi, une chose saute aux yeux : Arsenal n’est plus l’outsider romantique des débuts d’Arteta. C’est une machine en rodage, prête à frapper. Et cette saison pourrait bien être celle où les mots se transforment en actes.
Les supporters le sentent. L’espoir est là, mais il est plus solide, moins naïf. Il y a cette impression étrange que quelque chose se prépare. Quelque chose de grand. Et si les étoiles s’alignent, alors peut-être, enfin, le chant “champions of England” pourra résonner à nouveau dans les travées de l’Emirates.
Crédit photo : Le Parisien
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