- 1 Arsenal : une nouvelle ère de succès en Premier League ?
- 2 Le poids des saisons sans couronne
- 3 Saliba, sentinelle et symbole
- 4 Gyökeres, l’attaque en mode bulldozer
- 5 Un effectif qui monte en puissance
- 6 Un style affirmé, une stratégie limpide
- 7 Un championnat impitoyable, mais une équipe prête
- 8 Arsenal, à l’aube d’un basculement ?
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Arsenal : une nouvelle ère de succès en Premier League ?
Il y a une fébrilité dans l’air, un frisson que seuls les supporters de longue date savent reconnaître. Celui qu’on sent poindre quand quelque chose de grand se prépare. Arsenal n’est plus ce club romantique mais inconstant, abonné à la belle promesse sans lendemain. Non. Aujourd’hui, les Gunners avancent le torse bombé, le regard droit, avec un message limpide : on est prêts.
Trois saisons à jouer les dauphins, à frôler le graal avant de trébucher sur la dernière marche. Cette fois, la marche est gravie avant même le coup d’envoi : le discours a changé, les intentions aussi. Arteta n’est plus un jeune entraîneur en construction, c’est un stratège affirmé. Et son Arsenal ? Un mélange de maturité, de rage de vaincre, et surtout, de talent pur.
Le poids des saisons sans couronne
Depuis cette FA Cup en 2020, les trophées se font timides. Deux Community Shields plus tard, le palmarès est resté au régime sec, frustrant une fanbase habituée aux grandes joutes d’autrefois, celles des Invincibles, des Fabregas, des Henry. Mais là où certains clubs se noient dans la transition, Arsenal a construit. Brique après brique.
Oui, il y a eu des ratés. Oui, la dernière ligne droite a souvent été leur talon d’Achille. Mais le fond de jeu s’est affiné, les automatismes consolidés, et surtout : la culture de la gagne s’installe.
Saliba, sentinelle et symbole
Parmi les pierres angulaires de cette reconstruction, William Saliba s’impose. Impérial derrière, calme comme la glace, tranchant comme une lame. À seulement 24 ans, le Français parle déjà comme un capitaine : « Chaque année a ses particularités. Nous devons tirer des leçons des trois dernières saisons. » C’est le discours d’un homme qui en a assez de jouer les seconds rôles.
Et quand il affirme, sans trembler, que Liverpool et les autres “géants” sont prenable, on tend l’oreille. Parce qu’il sait de quoi il parle. Parce qu’il a déjà prouvé, sur la pelouse, qu’il pouvait museler les plus grands.
Gyökeres, l’attaque en mode bulldozer
Le recrutement ? Saignant. Viktor Gyökeres, fraîchement arrivé du Sporting CP, incarne cette volonté de passer à la vitesse supérieure. Un avant-centre grand format, capable de faire mal dos au but, de partir en profondeur, et surtout d’enquiller les pions. Si Saliba est la colonne vertébrale, Gyökeres sera le marteau. Celui qui transforme une belle action en but, une occasion en victoire.
Saliba ne s’y trompe pas : « Il peut nous faire gagner la Premier League. Il est effrayant devant. » Une déclaration forte. D’autant plus quand elle vient de celui qui doit l’affronter à l’entraînement chaque semaine.
Un effectif qui monte en puissance
Ce n’est pas juste l’arrivée du Suédois qui change la donne. Arsenal, cette saison, c’est de la profondeur, du talent à tous les étages. Declan Rice est pleinement intégré. Ødegaard continue de rayonner. Saka, Martinelli, Gabriel, White : la colonne vertébrale est solide, jeune, ambitieuse. Et puis il y a les petits nouveaux, prêts à bousculer la hiérarchie. À injecter cette énergie brute qui fait souvent la différence sur une saison longue.
Mais surtout, l’équipe a appris. À gérer les temps faibles. À souffrir. À faire le dos rond sans paniquer. C’est ça, le vrai changement.
Un style affirmé, une stratégie limpide
Arteta a sculpté un Arsenal à son image : organisé, exigeant, électrique. Fini les phases de possession stériles à la recherche du beau jeu pour le beau jeu. L’Espagnol veut de l’intensité, de la verticalité, de l’impact. Et ça se voit.
Les circuits sont rodés, les transitions mortelles. Arsenal ne subit plus, il impose. Même face aux cadors. Même à l’extérieur. Ce n’est plus un outsider qui espère, c’est un candidat qui exige.
Un championnat impitoyable, mais une équipe prête
Soyons clairs : rien ne sera simple. City reste City. Liverpool renaît. United veut revenir. Chelsea et Spurs se reforment. Et derrière, Newcastle ou Aston Villa poussent. Mais cette Premier League-là, Arsenal la connaît. Et surtout, Arsenal sait désormais comment la jouer.
La clé ne sera pas seulement dans les chocs du haut de tableau. Elle sera dans les soirées pluvieuses à Luton, dans les fins de matchs tendus à Sheffield, dans la capacité à tuer les matchs moyens. C’est là que les titres se gagnent. Et cette saison, on a le sentiment que les Gunners ont les crocs pour ça.
Arsenal, à l’aube d’un basculement ?
Il y a des saisons qui comptent double. Des saisons où un club franchit un cap, où les doutes deviennent certitudes. 2025-26 pourrait bien être celle-là pour Arsenal.
Pas juste une campagne de plus. Un tournant. Le moment où l’équipe d’Arteta passe du rôle de challenger talentueux à celui de champion affirmé. Le moment où les regrets se transforment en levée de trophée, sous les confettis rouges et blancs.
Les supporters le sentent. Les joueurs y croient. Le club l’affiche.
Maintenant, il ne reste plus qu’à aller le chercher.
Crédit photo : Reuters/Pedro Nunes/Gallo Images
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