Atkin-Davies : du tableau noir au terrain de rugby
Lark Atkin-Davies a toujours eu le sens de la formule. Un jour, elle a lâché en souriant que gérer une classe de 30 enfants était plus compliqué que d’affronter une mêlée en Coupe du Monde. Ce week-end, l’ancienne institutrice de 30 ans va pouvoir vérifier sa théorie. La talonneuse des Bristol Bears s’apprête à enfiler le maillot des Red Roses pour défier le Canada dans une finale qui pourrait offrir à l’Angleterre le titre suprême, devant 82 000 spectateurs massés dans les tribunes de l’Allianz Stadium.
Des salles de classe aux pelouses
La comparaison peut faire sourire, mais Atkin-Davies ne la fait pas à la légère. Son passé d’enseignante continue de la suivre jusque sur les terrains. Elle se souvient de ses passages dans les clubs communautaires Allianz, et particulièrement des Luctonians. Là-bas, elle retrouve les élèves de sa première école, Kingsland Church of England. « Lors de ma dernière visite, j’ai vu des filles que j’avais eues en maternelle jouer au rugby. Elles m’appelaient Miss Lark, parce qu’il y avait déjà une autre Madame Davies », raconte-t-elle, amusée.
Revoir ces gamines, aujourd’hui adolescentes crampons aux pieds, a pour elle une saveur particulière. C’est comme si le cercle se refermait, comme si son parcours inspirait directement celles qui découvrent à leur tour ce sport. Et pour Atkin-Davies, ces instants comptent presque autant qu’un essai marqué sous les projecteurs.
La cicatrice d’Eden Park
Il y a 3 ans, la talonneuse était entrée en jeu lors de la finale de la Coupe du Monde 2022. Ce jour-là, à Eden Park, l’Angleterre s’était inclinée 34-31 face à la Nouvelle-Zélande, au terme d’un duel devenu légendaire. Une défaite cruelle, gravée dans la mémoire de toute l’équipe. Mais plutôt que de les briser, ce revers a forgé un noyau encore plus solide.
« Cette douleur, elle nous a rendues plus fortes », confie-t-elle. Et cette fois, l’occasion est là, tangible, avec un groupe qui n’a jamais semblé aussi déterminé à écrire une autre fin.
Une maîtresse devenue modèle
Du tableau noir aux stades pleins à craquer, le chemin de Lark Atkin-Davies raconte bien plus qu’une reconversion. C’est l’histoire d’une femme qui a su transformer l’autorité et la patience d’une institutrice en qualités de leader sur le terrain. Une femme capable de tenir tête à trente élèves comme à une mêlée cana
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