Les Lakers face au casse-tête du poste de pivot
À Los Angeles, le calme apparent masque une véritable tempête en coulisses. Les Lakers cherchent activement un pivot capable de s’imposer dans la raquette, mais la tâche s’annonce plus compliquée que prévu. D’après Anthony Irwin de ClutchPoints, les négociations sont minées par le fait que toute la ligue connaît la situation urgente de la franchise. Un ancien dirigeant résume la problématique d’une phrase tranchante : « Le pire moment pour négocier, c’est quand tout le monde sait que vous êtes dos au mur. »
Les Lakers ne cherchent pas seulement un pivot de métier, mais aussi un joueur capable de s’intégrer rapidement à un collectif en reconstruction. L’espoir ? Que d’autres équipes finissent elles aussi par se retrouver dans une impasse, ce qui rééquilibrerait les échanges. En attendant, le front office marche sur une corde raide.
Des pistes, mais peu de certitudes
Depuis le départ d’Anthony Davis pour Dallas à la dernière deadline, c’est Jaxson Hayes qui a hérité du rôle de titulaire dans la peinture. Ses chiffres ont été honorables en saison régulière, mais les playoffs ont révélé ses limites, notamment face à l’agressivité de Minnesota. Écarté lors du match décisif, il incarne malgré lui les lacunes d’un effectif en quête de solidité.
Pour résoudre l’équation, les Lakers espèrent conclure un échange pour un pivot de calibre titulaire, tout en utilisant leur exception de niveau intermédiaire ou “mid-level exception” de 5,7 millions de dollars pour attirer une doublure fiable. Nic Claxton (Nets), Robert Williams (Blazers) et Walker Kessler (Jazz) figurent parmi les profils étudiés. Côté agents libres, des vétérans comme Brook Lopez ou Clint Capela sont également suivis de près.
À Milwaukee, une stratégie pour garder Giannis
Chez les Bucks, l’approche est différente. L’objectif est clair : bâtir autour de Giannis Antetokounmpo sans chambouler l’équilibre financier. Le départ de Khris Middleton en février a permis au club de passer sous la luxury tax, offrant un peu d’air et l’accès à l’exception de niveau intermédiaire non fiscal, estimée à 14,1 millions de dollars. Une somme non négligeable dans la course aux renforts.
Milwaukee peut aussi utiliser une exception biennale de 5,1 millions, mais jongler avec ces marges tout en re-signant Brook Lopez et Bobby Portis relèvera de la haute voltige. Le front office devra faire preuve de finesse pour rester compétitif sans s’exposer financièrement.
Les Suns dans l’impasse avec Kevin Durant
À Phoenix, c’est la situation de Kevin Durant qui cristallise l’attention. Le vétéran a fait savoir qu’il ne prolongerait que dans une poignée de franchises – Houston, San Antonio ou Miami – limitant ainsi drastiquement la marge de manœuvre des Suns. Résultat : aucun marché ouvert n’existe réellement, et les offres reçues jusqu’ici ne reflètent pas la valeur réelle du joueur.
Dans un effectif où Devin Booker est intouchable, Durant reste la seule pièce maîtresse potentiellement échangeable. Les Suns savent qu’ils n’auront pas droit à l’erreur : mal négocier son départ reviendrait à hypothéquer plusieurs saisons.
Draft : Minnesota joue la prudence
Du côté des Timberwolves, l’heure est à la réflexion. La franchise possède deux choix de draft — le 17e et le 31e —, mais semble privilégier le second. Pourquoi ? Le 17e choix, obtenu dans un deal avec New York, implique un contrat garanti estimé à 4,2 millions de dollars. Une somme qui pourrait peser lourd si l’équipe veut conserver ses joueurs majeurs cet été.
En choisissant de conserver le 31e, Minnesota s’offre plus de flexibilité salariale, tout en gardant une chance de dénicher un jeune talent dans un second tour souvent sous-estimé.
Une intersaison pleine d’enjeux
À bien des égards, l’été 2024 pourrait être déterminant pour plusieurs grandes franchises NBA. À Los Angeles, les Lakers jouent gros, mais ne peuvent se permettre de foncer tête baissée. Milwaukee semble mieux armé pour gérer son cap et continuer de bâtir autour de Giannis. Phoenix, de son côté, devra faire preuve de créativité pour sortir du piège contractuel tendu par Durant. Quant à Minnesota, son approche mesurée de la draft pourrait bien s’avérer payante.
Dans une ligue plus compétitive que jamais, chaque décision compte. Le moindre faux pas pourrait coûter cher, mais une bonne intuition pourrait tout changer. Reste à savoir qui parviendra à tirer son épingle du jeu.
Source : HoopsRumors
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