Dans un coin du vestiaire, l’ambiance était triste calme pour une équipe en plein début de saison. Pas de discussions animées, pas de musique trop forte, juste des joueurs qui essaient tant bien que mal de rester concentrés alors que l’infirmerie affiche complet. Pourtant, Rick Carlisle a choisi ce dimanche pour glisser une dose d’optimisme dans un automne qui en manque cruellement. Une nouvelle qui, à Indianapolis, fait presque office d’oxygène : T.J. McConnell fera bientôt son retour !
La déclaration tombe, simple, posée, presque prudente: T.J. McConnell se rapproche d’un retour. Pour le meneur vétéran, absent depuis une blessure aux ischio-jambiers le 7 octobre dernier durant le tout premier match de présaison, c’est la première bonne nouvelle depuis des semaines. On savait qu’il serait out pour une durée indéterminée, mais rien n’avait filtré depuis. Là, enfin, un rayon de lumière.
Carlisle ne s’emballe pas, mais son ton suffit à comprendre qu’il y a du mouvement. « T.J se rapproche d’un retour », souffle-t-il. « Je sais qu’il s’est entraîné aujourd’hui. Je n’ai pas encore eu de retour sur sa séance, mais il progresse régulièrement. »
Dans une saison où les Pacers manquent cruellement de stabilité, progresser régulièrement, le retour de T.J. McConnell apparait presque un luxe.
La jeune pousse qui avance dans l’ombre
Le coach n’a pas parlé que du vétéran. Il y a aussi ce rookie sélectionné en 38e position, un arrière encore brut mais bourré de potentiel, mis sur pause depuis début octobre à cause d’une réaction de stress au bas du dos. Rien de dramatique, mais assez sérieux pour le maintenir loin des parquets.
Carlisle explique que le jeune joueur avance, doucement mais sûrement. Pas de date de retour, rien de concret, juste cette impression qu’il grimpe la pente jour après jour. Pour un joueur qui n’a même pas encore goûté au rythme NBA, l’impatience est grande, mais les Pacers préfèrent ne rien forcer. Ils n’ont déjà que trop appris ce mois-ci sur les conséquences des blessures précipitées.
Et ce soir encore, le constat est brutal : neuf joueurs manquaient à l’appel contre Golden State cette nuit. Neuf, dont T.J. McConnell. Une situation qui frise l’absurde, surtout au poste de meneur où Carlisle doit jongler avec les options comme un magicien à court de tours. Un des point guards est revenu hier, après sept matchs manqués pour une épaule gauche récalcitrante, mais ce retour ne suffit pas à masquer l’hémorragie.
Un début de saison qui pique sans T.J. McConnell
On parle d’une équipe qui sort d’un run magique, championne en titre de la Conférence Est, annoncée en pleine ascension. Pourtant, ce matin, le classement est sans pitié : 1-8. Le genre de bilan qui vous colle aux chaussures et rend les séances vidéo encore plus longues que d’habitude.
Les Pacers ne jouent pas mal par séquences. Ce n’est pas une équipe à la dérive totale. Mais comment enchaîner les automatismes quand l’effectif ressemble à un puzzle dont il manque la moitié des pièces ? Comment retrouver du rythme quand les rotations changent chaque soir, quand les leaders offensifs sont en civil et que les rookies récupèrent des minutes auxquelles ils n’étaient pas censés goûter en novembre ?
Une lueur d’espoir
L’optimisme prudent de Carlisle n’est pas un simple message d’après-entrainement. C’est un signal envoyé à une équipe qui a besoin de croire que la saison peut encore s’écrire. Rien n’est perdu en novembre, même avec un 1-8. Mais tout peut le devenir si la spirale continue.
Sans T.J. McConnell, les Pacers avancent. Pas vite. Pas fort. Mais ensemble, en espérant que la santé finira par cesser de tirer les ficelles de leur destin. Pour l’instant, c’est une course contre la montre. Et chaque bonne nouvelle, même minuscule, compte.



Laisser un commentaire