- 1 Alcaraz se retire de l’Open du Canada : une liste de forfaits qui s’allonge
- 2 Alcaraz lève le pied, le circuit prend un coup
- 3 Toronto privé de ses stars : Sinner, Draper, Djokovic… et maintenant Alcaraz
- 4 Un tableau dégagé, une porte ouverte pour les outsiders
- 5 La santé avant tout : le nouveau crédo du circuit
- 6 Un tournoi différent, mais pas sans intérêt
- 7 Cap sur New York
- 8 Auteur/autrice
Alcaraz se retire de l’Open du Canada : une liste de forfaits qui s’allonge
Coup de tonnerre dans le ciel estival du circuit ATP : Carlos Alcaraz, le phénomène espagnol au jeu incandescent, ne foulera pas les courts de Toronto cette année. Le numéro deux mondial a décidé de lever le pied, invoquant des pépins musculaires et une fatigue mentale après une première moitié de saison où il a tout donné, tout pris… puis tout perdu en finale de Wimbledon contre Jannik Sinner.
Alcaraz lève le pied, le circuit prend un coup
Il avait enchaîné comme une machine : Rome, Roland, Queen’s. 24 victoires d’affilée, un niveau stratosphérique, des coups sortis d’un autre monde. Mais à Londres, face à un Sinner impassible, la machine s’est enrayée. Et depuis, elle tousse un peu. Sur Instagram, le gamin de 22 ans a pris la parole, avec la maturité d’un vieux briscard : “Après de nombreuses semaines de compétition sans pause, je ne pourrai pas participer à Toronto cette année. J’ai quelques soucis musculaires mineurs et j’ai besoin de me ressourcer physiquement et mentalement pour les défis à venir.”
Pas de panique. Rien de grave sur le plan médical, mais un signal fort : même les meilleurs ont besoin de souffler. Et Alcaraz, lui, vise clairement plus loin. Il veut être prêt pour l’US Open. Et pour ça, il faut savoir dire stop.
Toronto privé de ses stars : Sinner, Draper, Djokovic… et maintenant Alcaraz
Le Masters 1000 canadien, prévu du 27 juillet au 7 août, s’annonce orphelin. Orphelin de ses têtes d’affiche, orphelin de sa hype. Car Alcaraz n’est pas le seul à zapper l’escale nord-américaine. Jannik Sinner, leader du classement ATP, s’est lui aussi retiré, invoquant lui aussi la nécessité de ménager sa monture.
Jack Draper, qui vient d’entrer dans le top 5 à la surprise générale, est freiné par une blessure au bras. Quant à Novak Djokovic, touché à l’aine à Wimbledon, il a également déclaré forfait. Résultat : quatre des six meilleurs joueurs du monde absents au coup d’envoi. Pas exactement le scénario rêvé pour les organisateurs.
Un tableau dégagé, une porte ouverte pour les outsiders
Mais à défaut de stars, le tournoi pourrait se transformer en terrain d’expérimentation grandeur nature. Qui va profiter de l’hémorragie ? Alexander Zverev ? Daniil Medvedev ? Peut-être un jeune loup comme Ben Shelton ou Arthur Fils ? Toronto devient une zone libre, sans favori naturel, sans hiérarchie imposée. L’occasion parfaite pour un coup d’éclat.
Et dans un circuit où les surprises se font plus rares, cette fenêtre d’opportunité a tout pour enflammer la deuxième moitié de saison. Car derrière l’US Open approche, et les points à prendre deviennent vitaux. Pour les qualifications, pour le Masters, pour la confiance. Pour marquer les esprits.
La santé avant tout : le nouveau crédo du circuit
Ce qui ressort de cette série de forfaits, c’est un changement de mentalité. Il fut un temps où les joueurs traînaient leurs blessures comme des boulets, où la moindre absence était perçue comme une faiblesse. Aujourd’hui, le discours a changé. On parle de gestion de carrière, de longévité, de charge mentale.
Alcaraz, Sinner, Djokovic… tous ont compris que l’enchaînement effréné des tournois pouvait devenir un piège. Que l’endurance, c’est aussi savoir s’arrêter. Choisir ses batailles. Miser sur les Grands Chelems plutôt que sur les points de prestige à court terme. Et tant pis pour les déçus.
Un tournoi différent, mais pas sans intérêt
Alors oui, Toronto perd un peu de son éclat. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de feu. Car le tennis a ça de beau : il ne manque jamais de talents pour occuper le devant de la scène. Quand les géants s’effacent, les ambitieux s’engouffrent.
Le tournoi sera peut-être moins glamour sur l’affiche, mais il pourrait offrir du jeu brut, des révélations, des chocs inattendus. Et à trois semaines de l’US Open, personne ne voudra laisser passer sa chance.
Cap sur New York
Carlos Alcaraz a choisi la voie de la prudence. Et dans un circuit aussi exigeant, c’est peut-être la décision la plus courageuse. Il reviendra, probablement plus affûté, plus affamé. Toronto se fera sans lui, mais le monde du tennis garde les yeux rivés sur Flushing Meadows.
La route vers l’US Open vient de prendre un virage. À ceux qui rêvent de s’y faire une place, c’est le moment de foncer.
Crédit photo : P. Lahalle/L’Équipe
Laisser un commentaire