- 1 Raducanu renverse Osaka et s’offre une place en quarts à Washington
- 2 Un choc de générations, un choc de styles
- 3 Une victoire maîtrisée de bout en bout
- 4 Prochain obstacle : Maria Sakkari
- 5 Raducanu, version 2025 : plus mûre, plus affûtée
- 6 Une étoile qui pourrait bien briller à nouveau
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Raducanu renverse Osaka et s’offre une place en quarts à Washington
Emma Raducanu n’a pas vacillé. Face à Naomi Osaka, quadruple championne en Grand Chelem et véritable poids lourd du circuit, la Britannique de 21 ans a livré un match plein de cran et de maîtrise. Sans complexe, sans retenue. Avec la fougue de celles qui n’ont rien à perdre mais tout à écrire. Résultat : une victoire sèche, 6-4, 6-2, et une place méritée en quarts de finale à Washington.
Pas un exploit volé. Pas une surprise tombée du ciel. Juste une performance pleine de contrôle, de calme, et surtout de talent.
Un choc de générations, un choc de styles
Le tableau avait de l’allure. D’un côté, Naomi Osaka, son palmarès étincelant, sa puissance brute, sa silhouette familière des grands soirs. De l’autre, Emma Raducanu, révélée au grand jour à New York en 2021, mais souvent bousculée depuis. Ce match, leur premier face-à-face, sentait la poudre. Il a tenu ses promesses.
Raducanu est entrée sur le court avec l’intensité d’une boxeuse bien dans ses appuis. Des retours précis, une agressivité maîtrisée, une lucidité dans les échanges longs. Osaka, elle, a semblé chercher ses repères. Brouillée dans ses intentions, souvent en retard, incapable de dicter le tempo comme elle aime le faire.
Une victoire maîtrisée de bout en bout
Ce n’est pas tant le score que la manière qui interpelle. Raducanu a étouffé Osaka en jouant juste, sans fioriture, avec un calme impressionnant. À chaque erreur de son adversaire, elle répondait par une intensité supplémentaire. Le plan était clair : jouer vite, jouer devant, ne pas laisser Osaka installer son jeu. Mission accomplie.
“Je savais que ce serait un match très dur”, a reconnu Raducanu au micro de Sky Sports. “Naomi, c’est quatre Grands Chelems, une ex-numéro un mondiale. C’est quelqu’un que j’ai toujours respectée. Mais aujourd’hui, j’étais là pour gagner.” Et elle l’a prouvé, balle après balle.
Prochain obstacle : Maria Sakkari
Pas le temps de savourer trop longtemps. En quarts, c’est Maria Sakkari qui se présente sur sa route. L’ex-numéro 3 mondiale, toujours aussi solide physiquement et tactiquement, a dominé Emma Navarro sans trembler. Autant dire que le défi s’annonce costaud pour Raducanu.
Mais la Britannique avance sans pression. Elle n’est pas tête de série, elle revient petit à petit à son meilleur niveau, et elle joue avec cette fraîcheur typique des joueuses qui ont connu les sommets trop tôt. “Chaque match est un pas de plus. J’ai hâte de me mesurer à Maria, c’est une battante, mais je suis prête”, a-t-elle glissé, le regard déjà tourné vers l’étape suivante.
Raducanu, version 2025 : plus mûre, plus affûtée
Il y a quelque chose de différent chez elle. Moins dans le regard émerveillé de 2021, plus dans la démarche assurée d’une joueuse qui a appris de ses chutes. Depuis son triomphe surprise à l’US Open, Raducanu a connu les blessures, les critiques, les attentes démesurées. Elle revient aujourd’hui avec une carapace plus solide, un tennis plus structuré et une vraie envie de redevenir une menace régulière sur le circuit.
À Washington, elle envoie un signal : elle est de retour, elle joue juste, et elle croit à nouveau en son jeu.
Une étoile qui pourrait bien briller à nouveau
Le public le sent, les caméras la suivent, les regards se tournent. Emma Raducanu ne laisse personne indifférent. Elle dégage cette énergie rare, ce mélange de grâce et de férocité qui fait les championnes. Si elle garde cette constance, si son corps tient, et si la confiance continue de grimper, alors son nom pourrait bien redevenir une évidence dans les derniers carrés des tournois majeurs.
Mais une chose à la fois. Pour l’instant, c’est Washington. C’est Sakkari. Et c’est, surtout, une belle histoire de tennis en train de s’écrire à nouveau.
Crédit photo : AI / Reuters / Panoramic
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