Un Sinner impitoyable écrase Bublik pour atteindre les quarts de finale de l’US Open
Un lundi soir de fête du Travail à New York, et Arthur Ashe s’est transformé en scène de spectacle. Mais pas un spectacle équilibré, pas un duel haletant. Non. Jannik Sinner est monté sur le court pour donner une leçon de tennis. Score final ? 6-1, 6-1, 6-1. Pas de suspense, pas de respiration. Un récital clinique contre Alexander Bublik, pourtant 23e tête de série et habitué à brouiller les cartes.
Le rouleau compresseur italien
Dès les premiers échanges, le décor était planté. Sinner breakait, Bublik subissait, et la partie basculait déjà dans une seule direction. 4-0 en un éclair, le Kazakh réduisait l’écart pour sauver l’honneur, avant de se faire crucifier par un revers croisé de l’Italien pour clore le premier set. La mécanique était lancée, impossible à stopper.
Bublik, d’ordinaire capable de désarçonner n’importe qui avec ses coups venus d’ailleurs, a bien tenté ses amorties, ses variations, ses petits coups de bluff. Mais quand on ne met pas un service dans la boîte et qu’en face le numéro un mondial court partout, tout devient inutile. Sinner l’a breaké dans chaque set. Chaque. Set. Une statistique qui dit tout.
Une sérénité glaçante
Le plus impressionnant chez Sinner ? Sa tranquillité. Pas de cris, pas de grands gestes. Juste un visage impassible et une intensité qui ne baisse jamais. Lui-même l’a résumé après coup : « Je l’ai breaké à chaque set, ça m’a donné confiance. » Traduction : il a maîtrisé le match de bout en bout, sans jamais trembler.
Arthur Ashe vibrait, mais la vraie vibration venait de cette sensation de toute-puissance. Quand Sinner est dans cette zone-là, on a presque l’impression que l’adversaire joue avec une raquette trouée.

Un quart de finale 100 % italien
Et voilà donc Sinner en quarts de finale, pour la huitième fois consécutive en Grand Chelem. Son prochain adversaire ? Son pote Lorenzo Musetti. Une affiche qui fera battre le cœur de toute l’Italie. « Le tennis italien est en grande forme », a confié Sinner, sourire en coin. « Lorenzo est l’un des plus grands talents que nous ayons. J’attends ce match avec impatience. »
Ce quart a déjà des allures de fête nationale transalpine. Au pire, l’Italie aura un demi-finaliste garanti. Au mieux, elle verra son prodige continuer sa marche implacable.
Une ambiance toute en rouge, blanc et vert
Dans les travées d’Arthur Ashe, les drapeaux italiens étaient déjà bien visibles lundi soir. Sinner n’a pas manqué de leur rendre hommage : « Je sais qu’il y a beaucoup de supporters italiens dans le public. Ça rend tout spécial. » Et on imagine sans mal que contre Musetti, ce sera encore plus bouillant.
Le mot de la fin
Jannik Sinner est entré sur le court comme un champion en mission. Il en est sorti avec une victoire express, sans une seule once de doute. Bublik n’a été qu’une victime de plus dans cette série infernale : 25 victoires consécutives en Grand Chelem sur dur. Une domination sans bavure. La question n’est déjà plus de savoir s’il peut aller plus loin. Mais jusqu’où ce Sinner-là, froid comme la glace et brûlant de talent, peut pousser son règne. Flushing Meadows tient peut-être son tyran.


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