Ben Shelton, le kid qui n’a peur de personne
Toronto, nuit moite, atmosphère électrique. Sur le court, Ben Shelton ne cligne même pas. L’Américain de 21 ans, service de catapulte et regard franc, a déjà cette aura rare : celle du joueur qui ne recule pas, peu importe l’adversaire.
Ce mercredi, il a croisé Fabio Cobolli. Un match tendu, des échanges qui frôlaient parfois le duel d’ego, et au bout du compte, une victoire qui sent la sueur et la détermination. Sauf que Shelton n’a pas traîné pour se projeter sur la suite. Prochain stop : Alex De Minaur, le sprinteur australien qui ne lâche rien.
Un choc annoncé
En conférence de presse, Shelton a lâché un sourire avant de décrire son futur rival. « Oui, c’est un chien. » Dans le monde du sport, c’est un hommage, pas une insulte. Ça veut dire que le type mord à chaque point, qu’il ne lâche pas l’os.
Shelton le sait. « Il va très vite. Il est en super forme. Vous avez vu ce qu’il a fait à Washington ? Impossible de l’avoir quand il est acculé. » Dans sa voix, on sent à la fois le respect et l’excitation du défi.
Préparer la guerre
Shelton n’a pas besoin qu’on lui rappelle que De Minaur, c’est un marathonien déguisé en joueur de tennis. Mais il aime ça. « Je suis prêt pour ça », a-t-il lâché, les yeux qui brillent. Pas juste physiquement. Mentalement aussi. Parce qu’il sait qu’avec l’Australien, ce n’est pas un simple match : c’est une épreuve de résistance.
« Je suis prêt à me battre », a-t-il insisté. Traduction : ça risque de durer, ça risque de faire mal… et ça ne le dérange pas.
Un gamin qui apprend vite
Son parcours sur le circuit est encore jeune, mais déjà blindé de moments charnières. Contre Cobolli, il a prouvé qu’il pouvait garder la tête froide quand le match chauffe. Pas de panique, pas de crispation : juste un jeu offensif assumé, avec cette touche d’insolence qui en dit long sur son caractère.
Shelton ne joue pas seulement pour gagner. Il joue pour imposer son style. Et dans un sport où beaucoup s’écrasent face aux murs humains comme De Minaur, lui préfère tester ses limites.
Un futur qui arrive vite
Les Américains en rêvent déjà : un leader capable de reprendre le flambeau, de faire vibrer les stades comme à l’époque des Sampras, Roddick ou Agassi. Shelton, avec son jeu explosif et son mental de compétiteur, coche toutes les cases.
Face à De Minaur, il ne sera pas favori sur le papier. Mais ça tombe bien : Shelton préfère cette posture d’outsider.
Crédit photo : Frank Gunn – La Presse Canadienne
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