Un duo prometteur… mais éphémère
Leur collaboration avait de quoi faire saliver. Un joueur en quête de rédemption, un coach au CV en or massif. Stefanos Tsitsipas et Goran Ivanisevic, c’était l’alliance d’un talent brut et d’un mentor passé maître dans l’art de dompter les sommets. Mais à peine le temps de dire “let” que l’histoire s’est arrêtée.
Ce jeudi 24 juillet, le Grec a officialisé sur Instagram la fin de cette union éclair, saluant au passage une “expérience intense et significative”. Moins de deux mois, et rideau. Pas de clash public, pas de règlement de comptes… mais une séparation qui en dit long.
Tsitsipas, 26 ans, voulait rallumer la flamme. L’ex-numéro 3 mondial, aujourd’hui relégué à la 29e place, espérait que le Croate, artisan de la dernière ère dorée de Novak Djokovic, serait la clé pour relancer la machine. Mais la mayonnaise n’a jamais vraiment pris.
Wimbledon, point de rupture
C’est souvent sur gazon que les destins se renversent. Pour Tsitsipas et Ivanisevic, c’est à Wimbledon que les fissures sont devenues des failles béantes. Premier tour, face au Français Valentin Royer, wildcard et 208e mondial. Et là, coup d’arrêt brutal : blessure au dos, abandon express alors qu’il était mené 6-3, 6-2.
Le plus marquant, ce n’est pas tant la défaite que l’après-match. Ivanisevic, cash comme à son habitude, n’a pas pris de pincettes. Il a pointé du doigt la préparation physique défaillante de son joueur. En conférence de presse. Devant tout le monde. Un tacle frontal, rare à ce niveau.
Et dans le vestiaire, on dit que la confiance s’est évaporée aussi vite que les rêves de deuxième semaine à Londres. Il n’y a pas eu de coup d’éclat, pas de clash à la John McEnroe. Juste un silence pesant. Et cette impression que le courant, en réalité, n’était jamais vraiment passé.
Remerciements de façade, avenir en pointillés
Dans son message d’adieu, Tsitsipas a mis les formes. “Ce fut court, mais intense. Je suis reconnaissant pour tout ce que Goran m’a transmis”, a-t-il écrit, sobrement. Mais derrière la politesse, difficile de ne pas lire entre les lignes.
Depuis plusieurs saisons, le Grec semble naviguer à vue. Un coup finaliste en Grand Chelem, un autre coup sorti prématurément, souvent blessé, parfois méconnaissable sur le court. Sa trajectoire ressemble à une montagne russe sans frein. Et chaque changement de coach ressemble un peu plus à une tentative désespérée de retrouver le mode d’emploi.
Ivanisevic était censé être ce guide, ce stabilisateur. Il n’aura été qu’une parenthèse. Une de plus.
Crédit photo : Getty Images
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