Antonelli lâche enfin les freins après son podium canadien
Sur le podium de Montréal, un visage juvénile rayonne. Celui de Kimi Antonelli, le jeune prodige italien de Mercedes, qui semble enfin prêt à ouvrir les vannes. Après des débuts prudents, presque trop sages pour un talent aussi brut, le pilote de 17 ans est bien décidé à changer de braquet.
Monza, le traumatisme silencieux
Il traînait encore dans son ombre. Monza 2024, ses premiers tours au volant d’une F1 en essais libres… et une erreur de jeunesse, un crash brutal, sans conséquence physique mais lourd de symboles. Depuis, Antonelli n’a cessé de rouler sur des œufs. « J’ai été trop tendu, trop conservateur », confie-t-il sans détour. Le souvenir du mur italien l’a freiné bien plus longtemps que prévu.
Cette peur du faux pas s’est traduite par une approche mesurée, presque scolaire, lors des essais. Mais la F1 ne laisse que peu de place à l’hésitation. Et à chaque qualification, il semblait toujours lui manquer ce petit quelque chose, ce dixième qui fait la différence.
Canada, le déclic tant attendu
Puis est venu Montréal. Et là, tout s’est aligné. Des tours nets, une course solide, un podium mérité. « Ce résultat m’a permis de souffler », admet Antonelli. « J’ai compris que je devais cesser de me retenir, qu’il était temps de me faire confiance. »
Ce week-end-là, sans chercher à tout révolutionner, il a simplement libéré le pilote qu’il était. Celui qui, en formules de promotion, faisait parler sa vitesse naturelle et son instinct.
Objectif Autriche : passer la seconde
Direction Spielberg maintenant, sur un Red Bull Ring qui ne pardonne pas l’hésitation. Et Antonelli le sait : « Même au Canada, j’ai mis trop de temps à me mettre dedans. Il faut que je sois dans le rythme dès les premiers tours. »
Plus question d’attendre le samedi pour oser. Le plan est clair : redevenir agressif, mais de manière intelligente. « Il ne s’agit pas de foncer tête baissée. Il faut attaquer, oui, mais avec précision. »
Mercedes croit en lui, et lui aussi
Chez Mercedes, on continue de croire dur comme fer en son potentiel. Et lui commence à y croire aussi. Le podium canadien n’est pas qu’une ligne de plus sur son palmarès, c’est une preuve. Une confirmation qu’il a sa place parmi les grands.
« Ce genre de résultat me pousse à aller plus loin. Je veux montrer que je peux être compétitif chaque week-end. »
Le vrai départ de sa saison ?
Alors que la saison entre dans une phase cruciale, Kimi Antonelli pourrait bien être l’un des noms à suivre de très près. Il n’a que 17 ans, mais déjà une maturité dans le discours… et un talent qui ne demande qu’à s’exprimer à pleine puissance.
Son défi ? Trouver cet équilibre subtil entre l’instinct et la discipline, entre la fougue et le calcul. Mais s’il y parvient, le paddock risque de ne plus le voir de la même façon. Parce qu’un Antonelli sans retenue, c’est un Antonelli qui peut faire très mal.
Laisser un commentaire