La soirée de vendredi à San Antonio avait quelque chose de libérateur pour Wembanyama et les San Antonio Spurs. Contre les Houston Rockets (victoire 121-110), ce n’était pas seulement un match de groupe du NBA Cup : c’était un signal. Un message clair : « On est là, et on n’attend plus. ».
Au cœur de cette démonstration, le jeune franc-arboré Victor Wembanyama a mis la main sur le volant. Il n’a pas explosé les compteurs comme dans ses plus grandes soirées, mais ce qu’il a fait : précis, efficace, tranchant au bon moment. 22 points, 8 rebonds, 4 passes, 2 contres. Et un chrono qui parle : son équipe a tenu dans les moments où ça brûlait.
La dynamique du match
Dès les premières minutes, on a senti que Houston ne viendrait pas faire de la figuration. Les Rockets avaient emporté cinq matchs d’affilée avant cette affiche. Sportsnet.ca+1 Ils ont mené, ont poussé, mais San Antonio a su garder les nerfs. À la pause : 51-50 pour les Spurs.
Puis est venu le dernier quart. Ce quart-temps où le souffle peut manquer, où les jambes brûlent, où la tête lâche. Et les Spurs ont accéléré. Un tir à trois de Harrison Barnes pour porter l’avance à +9 dans les premières minutes, un rebond offensif converti, un tir au sol de Wembanyama depuis la ligne de fond avec 2 : 17 à jouer qui fait écho. Houston résistait, revenait à 103-100 à 4 :48 du buzzer. Mais dans le sprint final, les Spurs ont mis le coup d’accélérateur. Discipline, effort collectif, et Wemby dans le rôle d’arme cachée, soufflant fort dans un match qui pouvait basculer.
Wembanyama, le chef discret
Les chiffres parlent pour lui : 22 points ne sont pas un sommet pour lui, mais le contexte est essentiel. Il a fait le job quand il fallait. Et surtout, il a étendu son influence sans forcer. Dès la première mi-temps, les Rockets l’ont attaqué fort : doubles, physique, mises sous pression.
Mais le Frenchie n’a pas paniqué. Il a adapté, il a patienté, il a fait jouer le collectif. Le terrain, il le connaît maintenant. Le 7′4″ dans la peinture, qui dore le ballon mais sait aussi se déplacer, shooter, bloquer. Ce soir, il a été cette épine dans le pied adverse, mais aussi cette clé dans la serrure Spurs.
VICTOR. WEMBANYAMA. 🇫🇷
22 PTS
8 REB
4 AST
2 BLK18 points en 2de période !
Victoire des @Spurs face à Houston dans le cadre de la NBA Emirates Cup ! pic.twitter.com/u95zajp0J1— NBA France (@NBAFRANCE) November 8, 2025
Pourquoi cette victoire compte
Elle compte pour plusieurs raisons :
Elle rompt la série victorieuse des Rockets. Houston, cinq matchs gagnés d’affilée stoppés net. Point marqué pour San Antonio. Elle donne confiance aux Spurs. Le genre de victoires qui forge une équipe. Quand ça se serre, quand ça compte, ils ont répondu. Elle inscrit Wembanyama un peu plus dans le rôle qu’on attend de lui : leader discret mais impactant, capable de porter l’équipe sans dominer uniquement par les stats flamboyantes.
Mais gardons les pieds sur terre Ce ne sera pas parfait tous les soirs. L’article de fond le rappelle : « ugly, chaotic win » selon certains observateurs. Il y a eu des passages houleux, des ratés, des ajustements à faire. La route est longue. Le jeune prodige l’a lui-même admis : « Je dois encore m’améliorer. »
Le fil rouge pour la suite
Si San Antonio veut que cette victoire ne soit pas un simple feu de paille, ils devront capitaliser. Wembanyama devra alterner les nuits « 22 points » et les nuits « explosion », mais surtout il devra continuer à grandir dans ses prises de décision, sa constance, son leadership. Pour les Rockets, c’est un avertissement flagrant : un adversaire en reconstruction peut déjà porter des coups sérieux.
En résumé
Dans cette la nuit texane, les Spurs ont pris le dessus. Wembanyama ne s’est pas contenté d’être une promesse : il a agi. Il a mené. Et il a fait gagner. 22 points, oui, mais plus que ça : influence, calme, maturité. Ce soir-là, il était le visage d’une franchise qui veut passer à l’étage supérieur. Et il l’a montré.

Crédit photo : Photo par RONALD CORTES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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