Un départ façon cauchemar
Dans la fraîche moiteur d’un soir de Géorgie, le début de match a pris tout le monde à contre-pied. Pas le temps de s’échauffer, Washington a frappé fort d’entrée, balançant un 10-0 sans ciller. Les Mystics ont déroulé leur basket, avec agressivité et justesse, pendant qu’Atlanta balbutiait son jeu, englué dans ses hésitations.
Allisha Gray a tenté de stopper l’hémorragie en plantant quatre lancers francs d’affilée, mais rien n’y faisait. Le premier panier du Dream ? Il a fallu attendre près de sept longues minutes pour le voir, un tir salvateur mais isolé, au cœur d’un premier quart à sens unique : 23-12 pour Washington, et une salle médusée.
Le réveil qui change tout
Mais ce Dream-là, même mené, a du répondant. Et le deuxième quart a été leur terrain de chasse. Sous l’impulsion d’une défense resserrée et d’un rythme enfin retrouvé, Atlanta a enchaîné un 17-2 d’école. Jordin Canada, incisive et lucide, a crucifié les Mystics d’un tir qui redonnait l’avantage aux siennes (38-37).
Côté Washington, c’était la panique : 16 pertes de balle en vingt minutes, un ballon glissant des mains comme un savon mouillé, et une avance qui s’évaporait aussi vite qu’elle s’était construite. À la mi-temps, le Dream était devant, et les Mystics semblaient déjà vaciller.
Naz Hillmon, reine des airs
Le retour des vestiaires n’a fait qu’amplifier l’écart. Atlanta a haussé le ton. Naz Hillmon s’est transformée en tour de contrôle, gobant trois rebonds offensifs d’affilée, pendant qu’Allisha Gray punissait derrière. L’écart s’est creusé, lentement mais sûrement. Puis Brionna Jones a dégainé de loin et a porté le coup de grâce : +13 pour le Dream (65-52), plus grosse avance du match.
Washington, de son côté, n’avait plus de jus. Les jambes lourdes, les esprits embrouillés, rien ne passait. Les tirs courts, les passes molles, l’envie qui s’éteint. Le troisième quart avait sonné la fin des illusions.
Dernier quart douloureux… au sens propre
La suite a viré au supplice. Et comme si cela ne suffisait pas, la malchance est venue s’en mêler. Emily Engstler, déjà malmenée, a reçu un coup de coude involontaire de Nia Coffey. Puis Taylor Thierry, tout juste entrée sur le parquet, s’est tordu la cheville en retombant sur le pied de Shakira Austin. Sept secondes. Pas une de plus. La recrue a quitté le terrain en boitant, tête basse.
Pendant ce temps, Jordin Canada et Brionna Jones continuaient le travail, clouant le cercueil d’une équipe de Washington à bout de souffle (76-60).

Atlanta trace sa route
Score final : 99-83. Solide. Le Dream n’a pas brillé du début à la fin, mais sa réaction a été digne des grandes équipes. Karl Smesko peut être fier : ses joueuses ont su encaisser, se réorganiser, frapper au bon moment. Défensivement, Atlanta a étouffé les Mystics. Et offensivement, ça a fini par cliquer.
Prochain arrêt : un duel face au Sky de Chicago, en panne d’inspiration cette saison. Si Atlanta garde ce niveau d’intensité, la série pourrait bien s’allonger. Et dans une ligue où tout peut basculer en un quart-temps, le Dream vient de rappeler qu’il faudra compter avec lui.
Crédit photo : Domenic Allegra | The Next
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