Les Aces dominent les Valkyries : une soirée à sens unique
Il y a des soirs où l’histoire s’écrit d’avance. Ce samedi à Las Vegas, les Valkyries sont arrivées sur le parquet du Michelob Ultra Arena comme une armée en déroute. Quatre cadres absentes : Zandalasini, Billings, Hayes, Thornton. Une rotation rafistolée. Et en face ? Les Aces, doubles championnes en titre, prêtes à faire pleuvoir.
Score final : 101-77. Une démonstration. Une leçon. Un avertissement à la ligue. Ce n’était pas un match, c’était un message.
Las Vegas frappe fort d’entrée
Le ton a été donné dès l’entre-deux. Pas de round d’observation, pas de calcul. Juste un uppercut signé A’ja Wilson. Tir primé, 11-2 dans les dents, les Aces filent comme une Formule 1 sur une autoroute vide.
Le cinq de départ 100 % français aligné par Natalie Nakase (Salaün, Rupert, Leite) n’a pas suffi à masquer le déséquilibre criant. Las Vegas déroule. 27-14 à la fin du premier quart. Les Valkyries courent déjà derrière un fantôme.
Valkyries : absence de plan, absence de réponse
Le deuxième quart-temps ? Un naufrage. Défensivement, c’est trop tendre. Offensivement, c’est stérile. Le score grimpe, l’écart devient un gouffre : 36-16. Et puis, coup de théâtre. Janelle Salaün se frictionne avec Jewell Loyd. Les esprits s’échauffent, la jeune française est exclue. Le coup est dur. Symbolique.
Derrière, Kierstan Bell, en opportuniste, punit à la sirène. 50-25 à la mi-temps. Il n’y a plus vraiment de suspense, juste un public debout pour une équipe qui déroule.
Leite allume une mèche, mais le feu ne prend pas
Il faut leur reconnaître ça : les Valkyries n’ont pas abdiqué. Carla Leite, 19 ans et un mental de vieille briscarde, provoque A’ja Wilson sur un tir à trois points. Faute. Wilson réagit mal, prend une technique. Leite rentre les lancers. L’écart tombe à 20 (55-35). Un souffle d’espoir, rien de plus.
Mais à peine le temps de rêver que Jewell Loyd entre en transe.
Showtime pour Jewell Loyd
Trois tirs primés. Nets, secs, assassins. Puis un quatrième signé Megan Gustafson. 76-48, rideau. Loyd sort du banc, joue comme une All-Star, plante 27 points à 63% de réussite. Las Vegas marche sur l’eau, la salle rugit, Becky Hammon sourit. Tout roule.
Et pendant que les Aces enchaînent les ficelles (52% à 3-points, pour les puristes), les Valkyries coulent en silence. Rien à redire. Juste constater.
Une victoire à double effet
Au-delà du spectacle, c’est une victoire stratégique pour Vegas. Elles reprennent la main sur les Valkyries au classement et profitent de la défaite des Mystics pour creuser un peu plus l’écart. La route vers les playoffs s’éclaircit.
Côté Valkyries, c’est l’heure des questions. L’absence des cadres a pesé, oui. Mais derrière ça, le manque d’alternative, de plan B, de répondant, pose question. Le calendrier ne leur fera pas de cadeau.
Las Vegas, elle, confirme qu’elle est encore la patronne du game. Une franchise en contrôle, avec des options à tous les étages, et des ambitions toujours plus grandes. La machine est relancée. Qui saura l’arrêter ?
Crédits : Darren Yamashita-Imagn Images
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