Les Valkyries de Golden State : une entrée fracassante en playoffs
Il y a des soirs où l’histoire s’écrit plus vite que prévu. Au Chase Center, les Valkyries de Golden State ont transformé leur première saison WNBA en conte de fées moderne. Dans une ambiance électrique, la franchise toute neuve a arraché son ticket pour les playoffs, validant un bilan de 23 victoires pour 18 défaites. Une première historique : jamais une équipe d’expansion n’avait atteint la postseason dès son année inaugurale.
Un départ cauchemardesque
Tout avait pourtant démarré comme un mauvais rêve. Dix points de retard en quatre minutes, une défense prise de vitesse et une Paige Bueckers en état de grâce. Avec ses 27 points, 6 passes, 4 interceptions et une énergie contagieuse, la star des Wings a semblé vouloir plomber l’histoire avant même qu’elle ne s’écrive. Mais Golden State a serré les dents, refusant de lâcher prise. Dans un Chase Center incandescent, la rébellion n’a pas tardé à s’organiser.
Les Bleues en mission
Le tournant ? Il est venu du duo tricolore. Janelle Salaün, d’abord, avec son shoot clinique : 19 points à 6/10, une main froide quand tout semblait vaciller. Puis Carla Leite, joker de luxe sorti du banc, qui a dynamité la défense texane. 15 points à 6/8, 5 passes, une vision du jeu tranchante et un +/- surréaliste de +28. C’est Salaün qui a planté le tir de l’égalisation à 74 partout, avant que Leite n’offre l’avantage définitif aux siennes. L’étincelle française a embrasé la salle.
Un money-time sous tension
À ce moment-là, chaque possession valait de l’or. Et c’est Veronica Burton qui a scellé le destin du match. Sept points dans le clutch, un sang-froid de glace, et les Valkyries pouvaient enfin souffler. Au buzzer, l’explosion du “Ballhalla” (surnom déjà adopté par les fans) a résonné comme un cri de guerre. « On a toujours cru en nous, même quand personne ne le faisait », a lâché Salaün, sourire éclatant, au milieu de ses coéquipières en liesse.
Vers des playoffs déjà historiques
La victoire propulse Golden State à la sixième place, avec trois matchs encore au calendrier. Le suspense reste entier pour connaître leur adversaire : entre les Aces, le Dream et le Mercury, trois équipes à égalité derrière le Lynx intouchable, les scénarios sont multiples. Peu importe finalement : les Valkyries ont déjà gagné leur pari. Reste désormais à savoir jusqu’où cette équipe née hier peut bousculer la hiérarchie. Une chose est sûre : personne n’a envie de les croiser en playoffs.
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