Les Connecticut Sun mènent la danse face aux valkyries, dans un duel vibrant aux accents français
C’était l’affiche qu’on attendait pour les fans de basket tricolore. Une pluie de Bleues sur le parquet. Du jeune talent frenchie partout. Et surtout, un duel qui promettait des étincelles entre deux équipes à l’identité bien marquée. Sauf que voilà : il n’y a pas eu de match.
Les Connecticut Sun ont déroulé leur basket, collectif, clinique, chirurgical. Les Valkyries de Golden State, elles, ont sombré sans jamais vraiment exister. Score final : 94-65. Une démonstration. Et au passage, un message envoyé à toute la WNBA : les Sun sont là pour jouer les trouble-fêtes, pas les figurantes.
Bria Hartley, starter pack en feu
Il a suffi de quelques minutes pour comprendre où allait pencher la balance. Bria Hartley, incisive comme un scalpel, a mis les voiles d’entrée. Sept points en un éclair, du rythme, de l’assurance, et une lecture du jeu toujours aussi propre. Le Sun enchaîne les stops, capitalise, et mène déjà 19-9. Game tempo : bouclé.
Face à elle, Iliana Rupert tente bien de réagir, avec un tir longue distance qui réveille un peu les Valkyries. Mais dans l’intensité, dans les courses, dans l’envie… Connecticut est deux crans au-dessus. Les Françaises sont bien là, oui, mais elles ne boxent pas toutes dans la même dynamique.
Les Valkyries à l’arrêt, blackout offensif
Le deuxième quart, c’est la panne sèche. Une traversée du désert à la Mad Max. Quatre minutes sans le moindre point. Et pendant ce laps de temps, Connecticut déroule tranquillement : Jacy Sheldon empile cinq pions de suite, la défense verrouille les lignes de passe, les Valkyries semblent KO debout.
On attendait Carla Leite, on espérait un éclair de Janelle Salaün… mais rien ne vient. Ou trop peu. En face, Marina Mabrey régale avec une ogive à trois points juste avant la pause, et le score est sans appel à la mi-temps : 49-33. L’écart n’est pas encore insurmontable, mais l’énergie, elle, penche clairement d’un côté.
Connecticut en mission
De retour des vestiaires, les Sun ne lèvent pas le pied. Pire : elles accélèrent. Marina Mabrey reprend son festival, avec un autre tir primé. L’écart grimpe à +21. Et à ce moment-là, même les plus optimistes côté Golden State commencent à comprendre que la messe est dite.
Rupert et Kate Martin tentent de limiter la casse. Un drive ici, un rebond offensif là… mais c’est du bricolage. À chaque tentative de run, Bria Hartley répond avec sang-froid. Un tir à trois points, comme une gifle sèche qui rappelle à tout le monde qui mène la danse : 61-38. Oui, vous avez bien lu.
Une boucherie maîtrisée
Le quatrième quart est une formalité. Connecticut gère le tempo, fait tourner, et surtout ne relâche rien. 51 % de réussite au tir, 36 % à trois points, et une Tina Charles en patronne absolue avec 24 points au compteur.
Mention spéciale à Leila Lacan, sortie du banc comme un soldat, qui claque 8 points et surtout 6 interceptions (!). De l’activité, du culot, et une vraie intensité des deux côtés du parquet. C’est le genre de perf’ qui imprime son nom dans les carnets des scouts et des coachs.
Et maintenant ?
Les Valkyries doivent clairement se remettre en question. L’équipe coachée par Natalie Nakase a du talent, des jeunes prometteuses, mais le collectif n’est pas encore rodé. Il faudra vite corriger ça, parce que la WNBA, ça ne pardonne pas.
Côté Connecticut ? C’est simple. Si ce groupe garde cette intensité et cette cohésion, il va falloir sérieusement commencer à les prendre au sérieux. Et pour les Françaises du Sun, cette soirée a tout d’un statement : elles ne sont pas juste là pour représenter. Elles sont là pour gagner.
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