Javon Small : l’étoile montante venue de West Virginia
On ne l’attendait pas forcément sous les projecteurs, et pourtant, Javon Small a su se frayer un chemin dans les radars de la NBA. Le meneur, déjà dans sa 4ème année chez les Mountaineers, s’est imposé comme l’un des profils les plus intéressants de cette cuvée de draft. Du haut de ses 1m91, Small a tourné cette année à des moyennes très respectables. 18.6 points, 5,6 passes décisives et 4,1 rebonds de moyennes à des pourcentages de 41/35/88, très bons pour un jeune joueur de son âge, responsabilisé comme il l’a été .
Un arsenal offensif bien rôdé
Ce qui frappe immédiatement chez Small, c’est sa régularité derrière l’arc. Capable de dégainer en catch-and-shoot avec une précision redoutable (42,5 % à trois points dans cet exercice), il s’est affirmé comme un sniper fiable dans les moments clés. Sa lecture du jeu sur pick-and-roll est également à saluer. Plutôt que de forcer, il sait varier les options : pénétration, tir en suspension ou passe vers le partenaire démarqué. Dans ces séquences, il tourne à plus de 35 % de réussite.
Mais c’est surtout son aisance balle en main qui impressionne. Grâce à un “footwork” compact et des changements de rythme bien sentis, Small parvient souvent à créer des brèches là où il semble n’y avoir aucun espace. S’ajoute à cela un petit plus athlétique : 14 dunks au compteur cette saison, un chiffre convaincant pour un joueur de sa taille. En contre-attaque ou en mouvement, il joue clairement au-dessus du cercle.
Finition, vision : un jeu mature
Autre point fort : son efficacité près du cercle. Que ce soit en drive ou sur des situations plus statiques, Small affiche un taux de réussite de 57,3 % au panier, avec notamment 56,6 % de réussite sur les layups en demi-terrain. Il sait éviter les contres, feinter, prendre l’angle juste. Sa lecture des coupes et des mouvements de ses coéquipiers lui permet également de distribuer le ballon avec justesse : 5,6 passes décisives de moyenne, avec un bon taux de précision sur les passes vers les intérieurs.
Des limites physiques et techniques à combler
Bien sûr, le tableau n’est pas parfait. La taille et la portée limitées de Small constituent un véritable handicap dans les confrontations face à des adversaires plus grands ou plus physiques. Il peine parfois à se créer une séparation nette, ce qui l’oblige à tenter des tirs difficiles – souvent contestés.
Son jeu en dribble reste irrégulier, en témoigne son taux de 32,1 % de réussite sur les tirs pris en suspension après dribble. Les floaters et tirs intermédiaires sont également à travailler (39 % sur les floaters, 29,5 % en pull-up en à mi-distance). Ce manque de constance se ressent particulièrement en fin de possession, où ses décisions deviennent plus lisibles et parfois précipitées. Défensivement, il a tendance à perdre ses repères en dehors du ballon, ce qui l’expose dans les rotations ou sur les coupes adverses.
Un pari à encadrer
Javon Small ne coche peut-être pas toutes les cases du meneur “NBA-ready”, mais son potentiel est indéniable. Sa capacité à scorer, son sens du jeu et son explosivité font de lui un prospect très sérieux pour la Draft 2025. Encore perfectible, notamment sur le plan défensif et dans les situations de tir compliqué, il reste un joueur qui, bien encadré, pourrait rapidement devenir un atout solide dans une rotation NBA.
À une époque où les meneurs doivent à la fois créer, défendre et briller à distance, Small montre déjà des bases solides. Avec de la patience et un bon développement, il pourrait bien s’imposer comme l’une des bonnes surprises de sa génération.
Source : HoopsHype
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