Un trade qui bouscule les lignes
C’est officiel : le téléphone a chauffé, les insiders ont confirmé, et la NBA vient de connaître un petit séisme. Ce 29 juin, à 20h44 CST, Utah et Charlotte ont validé un échange majeur qui envoie Collin Sexton et un pick de deuxième tour 2030 en Caroline du Nord, tandis que Jusuf Nurkic prend la direction de Salt Lake City.
Si l’accord a été ficelé dès l’après-midi (14h15), ce n’est qu’en soirée que les deux franchises ont sorti les communiqués. Et dans les coulisses, tout le monde s’agite déjà : cette transaction pourrait bien faire basculer l’équilibre de la Conférence Ouest comme de l’Est.
Charlotte mise sur le scoring et l’expérience de Sexton
Pour les Hornets, l’arrivée de Collin Sexton coche plusieurs cases. À 26 ans, l’ancien Cavalier tourne à 18,4 points, 4,2 passes et 2,7 rebonds par match sur la saison écoulée. Son tir ? Propre. Très propre même : 48 % au global, 40,6 % à trois points, et presque 87 % sur la ligne. Un sniper fiable, capable de créer son propre tir, mais aussi d’initier le jeu.
Ce n’est pas un meneur pur, mais dans le backcourt de Charlotte, il pourrait rapidement s’imposer comme le parfait complément à un jeune franchise player. Problème : les Hornets viennent de se délester d’un pivot, et leur raquette commence à sonner creux. Avec Mark Williams et un rookie comme seules solutions à l’intérieur, la *free agency* à venir s’annonce décisive. Un big man est désormais une priorité absolue.
Le Jazz ajoute du poids dans la peinture
Du côté de Salt Lake City, ce trade s’apparente à une opération musclée. L’arrivée de Jusuf Nurkic vient renforcer un secteur intérieur déjà solide, mais qui manquait sans doute d’un vrai pivot d’expérience.
Le Bosnien, 30 ans, n’a pas réalisé une saison flamboyante en 2024/25, mais ses 8,9 points, 7,8 rebonds et 2,3 passes en 20 minutes de moyenne prouvent qu’il reste un joueur précieux dans une rotation. Surtout, il apporte du volume, de la dureté et du QI basket à un groupe jeune. Il rejoint ainsi Walker Kessler et Kelly Olynyk dans une raquette désormais bien garnie.
Et avec Sexton parti, le Jazz ouvre la voie à ses jeunes arrières – et notamment à son nouveau rookie. Le message est clair : place au développement, sans pour autant lâcher la compétitivité.
Deux contrats, un timing
À noter que Sexton comme Nurkic sont tous deux sous contrat jusqu’à l’été 2026. Ils seront éligibles à une prolongation dès juillet, mais pourraient tester le marché s’ils n’obtiennent pas de deal satisfaisant. Financièrement, leurs situations sont comparables : Sexton devrait toucher un peu moins de 19 millions de dollars la saison prochaine (bonus inclus), tandis que Nurkic sera légèrement au-dessus.
À court terme, ce move équilibre les masses salariales. Mais à moyen terme, il pourrait aussi redéfinir les dynamiques internes. Le Jazz muscle son jeu, les Hornets s’arment d’un scoreur électrique. Les intentions sont claires. Reste à voir, comme toujours en NBA, qui en sortira vraiment gagnant.
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