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NBA - Zion Williamson : Un contrat en béton armé pour la saison prochaine

NBA – Zion Williamson : Un contrat en béton armé pour la saison prochaine

Pelicans : jusqu’où ira le pari Zion Williamson ?

En juillet 2022, les New Orleans Pelicans ont claqué la porte à la prudence et ouvert grand les bras à la foi. Ils ont mis 193 millions de dollars sur la table pour prolonger Zion Williamson, leur phénomène au corps capricieux, leur diamant brut enveloppé dans une armure fragile. Cinq ans, un deal max. Et un contrat truffé de garde-fous, comme ce levier activable si Zion manquait plus de 22 matchs lors de la saison 2022/23. Une sécurité pour la franchise, mais aussi une alarme.

Deux saisons plus tard, ce pari est sur la corde raide. Et la Nouvelle-Orléans commence à regarder ce contrat comme on regarde une bouteille de gaz en plein incendie : avec une main sur le téléphone, prête à appeler les secours.

Zion, le mirage

Il y a les moments où Zion joue. Et il y a tous les autres.

En 2022/23, il a disputé 29 matchs. En 2023/24, 48. Une progression timide, mais encore très loin de la normalité attendue d’un franchise player. Son corps est une loterie à lui seul. Son explosivité, toujours intacte, frôle l’irréel. Mais son indisponibilité commence à ressembler à une malédiction. Chaque série de matchs joués est une embellie fugace, chaque blessure une rechute dans le brouillard.

Ce n’est pas qu’il n’est pas bon. C’est qu’il n’est jamais là assez longtemps pour que son talent se transforme en structure. En continuité. En domination réelle.

Un effectif qui se vide autour de lui

Ce printemps, les Pelicans ont fait tomber les dominos. Brandon Ingram ? Envoyé à Cleveland. CJ McCollum ? Transféré aux Knicks. Deux vétérans, deux cadres, deux voix dans le vestiaire. Parti. Parti. Et tout ce qui reste, ou presque, c’est Zion. Ou du moins l’idée de Zion.

La franchise a fait son choix : elle ne reconstruit pas seulement autour du talent. Elle reconstruit autour de l’espoir que ce talent pourra exister plus de 50 matchs par an. Que son corps tiendra. Que cette version MVP qu’on entraperçoit parfois pourra se poser durablement sur un parquet.

Mais c’est un choix qui a un prix. Car pendant qu’on attend Zion, les saisons passent. Les jeunes se développent sans cap clair. Les vétérans fuient l’instabilité. Et l’identité collective reste un puzzle sans coin.

Le dilemme de la constance

Zion, c’est un bulldozer dans une ligue de vélos électriques. C’est un mec de 130 kilos qui monte sur toi avec le handle d’un meneur et le timing d’un big man. Il peut tuer un match en un quart-temps. Il peut transformer une raquette en no man’s land.

Mais tout ça n’a de valeur que s’il est là.

Et c’est là tout le dilemme : comment construire une attaque, une rotation, une alchimie, autour d’un joueur dont la présence est incertaine ? Comment travailler les automatismes, la défense collective, le spacing, quand ta pièce maîtresse n’est là que par intermittence ?

Tu veux bâtir un château, mais la fondation te claque dans les doigts tous les deux mois.

Les chiffres parlent

Statistiquement, Zion reste une anomalie. Quand il joue, il tourne à plus de 25 points par match, avec un taux de réussite qui frôle les 60%. Personne ne score aussi efficacement dans cette zone du terrain, sauf peut-être Giannis, et encore.

Il absorbe les fautes comme une éponge. Il fait grimacer les défenseurs dès le warm-up. Il donne l’impression qu’il peut finir un match avec 30 points sans forcer.

Mais voilà : en 2023/24, il n’a joué que 48 matchs. Un peu plus que la moitié d’une saison. C’est peu. Trop peu pour construire quoi que ce soit de durable. Trop peu pour faire peur en playoffs. Trop peu pour asseoir une culture.

Vers un tournant inévitable

Le 15 juillet 2025, c’est la date fatidique. Ce jour-là, les Pelicans devront choisir : garantir les trois dernières années de contrat de Zion, ou enclencher la clause de protection et le rendre partiellement non garanti. Autrement dit, croire encore, ou se protéger.

Et ce choix n’est pas que financier. Il est symbolique. Il dit : on y croit encore. Ou : on n’y croit plus.

La décision est difficile, presque impossible. Parce que Zion, c’est le joueur qu’on ne veut jamais voir réussir ailleurs. C’est l’idée que le génie va finir par s’aligner avec la santé. C’est l’espoir d’un mec qui pourrait dominer la NBA si juste, pour une fois, son corps le laissait tranquille.

Mais à force d’attendre, les Pelicans risquent de voir passer leur fenêtre. Ce moment où l’équipe est jeune, prometteuse, coachable. Ce moment où tout peut encore basculer du bon côté.

Zion est un pari. Un de ces paris qu’on ne fait qu’une fois par décennie. Mais à force de miser sur une pièce aussi instable, les Pelicans jouent peut-être le mauvais match.

Le talent est là. Le cœur aussi. Mais dans cette NBA de constance, d’endurance et de projection, le rêve ne suffit plus.

Crédit photo : Mark J. Rebilas-USA TODAY Sports

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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