À San Francisco, les semaines tranquilles sont devenues une denrée rare. Et celle qui arrive ne fera pas exception. Al Horford, pilier d’expérience et garant d’un minimum de calme dans une équipe qui joue trop souvent avec le feu, devra poser les genouillères pour au moins sept jours. Une irritation du nerf sciatique, glissée dans le rapport médical comme une phrase anodine, mais qui tombe au plus mauvais moment pour les Warriors.
It’s now listed as right sciatic nerve irritation for Al Horford. Steve Kerr told reporters he’d miss at least three games. Warriors frontcourt is beat up. Jonathan Kuminga remains out with knee tendinitis and Draymond Green is questionable vs Jazz with a mid-foot sprain.
— Anthony Slater (@anthonyVslater) November 23, 2025
Horford manquera Utah, Houston et la Nouvelle Orléans. Trois adversaires très différents mais trois matchs qui comptent, parce qu’en ce moment Golden State n’a plus le luxe de choisir ses batailles. Le bilan est retombé à 9-9, la dynamique s’est évaporée, et Steve Kerr doit remettre un peu d’ordre dans une équipe qui n’a plus grand-chose de la machine fluide aperçue en octobre.
Le vétéran en difficulté, la rotation qui craque
Soyons honnêtes. Horford, cette saison, est loin des standards qui l’ont rendu si précieux pendant plus d’une décennie. Moins de minutes, moins de points, moins d’impact. Un tir extérieur devenu capricieux alors qu’il avait justement été recruté pour son intelligence et son adresse. Mais réduire son rôle à une ligne de stats serait une erreur. Dans une équipe où la jeunesse pousse mais fait encore des fautes de jeunesse, son calme et sa lecture du jeu valent de l’or.
I’ve been keeping tabs on former Celtics and Al Horford has cooled down since his hot start:
– 22.1 minutes per game (career-low)
– 5.7 points per game (career-low)
– 33.8% from the field (career-low)
– 31.9% from 3 (lowest since 2014)Worth noting he hasn’t been fully healthy pic.twitter.com/8jSSQXuxdy
— Daniel Donabedian (@danield1214) November 19, 2025
Son absence tombe d’autant plus mal que le secteur intérieur est assez faible et que Jonathan Kuminga reste incertain avec un pied récalcitrant. Résultat: l’intérieur des Warriors ressemble de plus en plus à un échafaudage. On tient avec ce qu’on peut, on ajuste, on bricole. Pas idéal quand la NBA vous envoie soir après soir des pivots de 2,15 m prêts à vous écraser au rebond.
Une équipe qui doute, un coach qui doit réinventer
Le pressing défensif n’a plus la même morsure. Le spacing s’effrite. Et même le jeu en transition, pourtant l’un des carburants de Golden State, n’a plus vraiment la même étincelle. Kerr le sait: il doit sortir quelque chose de son chapeau. Peut-être plus de minutes pour les jeunes. Peut-être un cinq plus petit, plus rapide, plus agressif. Peut-être un peu de chaos contrôlé, comme l’équipe a su en produire lors de ses meilleures années.
Mais il va falloir surtout retrouver confiance. Le début de saison à 4-1 avait laissé croire que cette version des Warriors, mélange d’expérience bien tassée et de jeunesse impatiente, pouvait surprendre. Vingt matchs plus tard, la réalité est moins romantique: l’équilibre est fragile, la marge minuscule et pour le moment, le bilan de Golden State semble plus que moyen avec 9 victoires et 9 défaites.
La suite ? Un test mental plus qu’un test technique
Golden State connaît ce genre de tempêtes. L’équipe en a affronté d’autres, parfois bien pires. Le retour de Horford ne fera pas de miracles, mais son leadership silencieux pourrait être exactement ce qu’il faut pour stabiliser un vestiaire secoué par les pépins physiques et les coups de mou.
En attendant, il faudra serrer les rangs. Trouver des solutions internes. Redonner du rythme à une attaque devenue trop prévisible. Garder la tête hors de l’eau dans une conférence Ouest qui ne vous laisse pas respirer une seconde.

Crédits : Photo par TAYFUN COSKUN / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP


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