Le coup dur pour l’équipe de France : Sarr forfait pour l’EuroBasket
C’est le genre de nouvelle qui tombe comme un uppercut en plein troisième quart-temps. Alex Sarr, la nouvelle pépite des Wizards, annoncé comme l’un des piliers de la raquette tricolore, doit tirer un trait sur l’EuroBasket. La faute à un mollet droit récalcitrant, blessure survenue lors de la victoire contre la Slovénie samedi. Le communiqué de la Fédération est sec, presque clinique : le temps de guérison est “incompatible” avec le reste de la compétition. Rideau.
Sarr avait déjà manqué la défaite face à Israël dimanche, et il ne sera pas là non plus contre la Pologne ni contre l’Islande. Et même si la France accroche les huitièmes, ce sera sans lui. Coup dur, énorme coup dur, pour une équipe déjà bien allégée à l’intérieur.
La France face à un défi de taille
Le bilan est jusqu’alors positif (2 victoires, 1 défaite). Mais sur le terrain, l’équation est plus compliquée qu’elle n’y paraît. Le secteur intérieur, déjà privé de plusieurs cadres majeurs, se retrouve décimé, on l’a bien vu face à Israël…
D’un côté, Vincent Collet doit bricoler avec ce qu’il reste. De l’autre, les clés du chantier sous le cercle sont remises à des jeunes joueurs qui doivent grandir plus vite que prévu. Autrement dit : trouver de l’impact, de la dureté et de la régularité… alors même que le joueur le plus talentueux de ce secteur vient de sortir du tableau.
Un retour incertain pour le camp d’entraînement
La bonne nouvelle, c’est que le forfait concerne surtout l’équipe de France. Pour les Wizards, le timing est moins catastrophique. Le camp d’entraînement démarre dans quatre semaines, la saison régulière dans un peu plus de sept. Si la rééducation se déroule sans accrocs, Sarr devrait être rétabli à temps pour attaquer sa deuxième saison NBA.
Mais impossible de le nier : une blessure musculaire au mollet, ça ne se règle pas d’un claquement de doigts. La prudence sera de mise. Et à Washington, on sait très bien qu’il ne faudra pas griller les étapes.
Une étoile montante à surveiller
Drafté en deuxième position l’an dernier, Alex Sarr a confirmé toutes les attentes dès sa saison rookie. Premier quintet All-Rookie, des moyennes solides (13 points, 6,5 rebonds, 2,4 passes et 1,5 contre en 27 minutes). Une polyvalence rare, des flashs défensifs déjà NBA-ready et cette impression qu’il peut être un point d’ancrage pour une franchise en reconstruction.
Son tir reste à polir, son efficacité doit grimper (39,4 % au shoot, 67,9 % aux lancers), mais à 20 ans, le potentiel est stratosphérique. Voilà pourquoi son absence à l’EuroBasket fait si mal : au-delà de l’impact direct sur le jeu, il s’agissait d’un tournoi parfait pour accélérer sa progression, s’endurcir dans des matchs couperets et se frotter à l’élite européenne.
L’EuroBasket se poursuivra sans lui, mais la France, elle, devra prouver qu’elle peut tenir le choc sans sa pépite. Quant à Sarr, il lui reste une mission : revenir plus fort pour attaquer la saison NBA et montrer que cette mésaventure n’était qu’une parenthèse dans une carrière qui s’annonce déjà comme l’une des plus scrutées des prochaines années.
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