Eurobasket : La présence de Cedi Osman en demi-finale contre la Grèce est en suspens

Le défi médical de la Turquie avant le choc contre la Grèce

C’est une drôle de scène qu’on a vue en sortie de bus, la veille du grand rendez-vous : Cedi Osman, capuche vissée sur la tête, traînant légèrement du pied droit. Pas d’échauffement collectif, pas de tirs répétés à mi-distance, juste un joueur qui compte les heures et un staff qui retient son souffle. Pour la Turquie, l’histoire de ce match contre la Grèce a peut-être déjà commencé, et elle se joue dans une salle de soins plus que sur le parquet.

Une course contre la montre

L’entorse est arrivée bêtement, presque anecdotique à première vue. Un contact rugueux avec Mateusz Ponitka, une cheville qui se tord, et voilà que tout un pays serre les dents. Osman avait repris, comme porté par la rage, mais depuis, chaque image est scrutée. Son absence à l’entraînement collectif a fait l’effet d’un coup de froid. Les médecins s’affairent, bandages et glace à la chaîne, pendant que le joueur répète à qui veut l’entendre qu’il sera là. Mais le corps, lui, ne négocie pas.

Les enjeux d’une décision

Ergin Ataman connaît la valeur de son ailier. Deuxième meilleur scoreur de l’équipe, 14,9 points de moyenne, un sens du timing qui colle parfaitement à la folie d’un duel face à Giannis et ses frères. Sans lui, l’attaque turque perd en variété, en menace extérieure, en confiance. Avec lui diminué, c’est un pari risqué qui peut coûter cher sur la durée. Ataman doit choisir entre la bravoure immédiate et la lucidité stratégique. Et c’est précisément ce genre de dilemme qui façonne les destins d’un tournoi.

Un joueur qui refuse de lâcher

Cedi Osman n’est pas du genre à regarder un match avec une serviette sur les genoux. Le compétiteur hurle plus fort que la douleur, et ça se voit dans ses yeux. Oui, il sait que la cheville n’est pas stable. Oui, il sent que chaque appui peut devenir une roulette russe. Mais l’idée de laisser ses coéquipiers seuls face au monstre grec le ronge. Ataman, pragmatique, sait qu’un Osman à 70% peut vite devenir une faiblesse. Mais un Osman absent, c’est carrément un vide.

Un choix à la dernière seconde

Tout se décidera dans les heures qui précèdent l’entre-deux. Un strap de plus, un test d’appui, une discussion entre joueur, staff médical et coach. Le suspense dépasse largement les frontières turques : c’est toute la dynamique de la rencontre qui dépend de ce genou bandé, de cette cheville capricieuse. Si Osman joue, la Turquie garde ses chances. S’il reste sur le banc, la mission frôle l’impossible. Une chose est sûre : au moment du coup d’envoi, les caméras n’auront pas besoin de chercher longtemps, tous les regards seront déjà braqués sur le numéro 16.