Silverstone : théâtre secret de la prochaine bataille pour la FIA
Alors que le Grand Prix de Grande-Bretagne approche à grands pas, une autre course, bien plus feutrée celle-ci, est sur le point de s’intensifier : celle pour la présidence de la FIA. Mohammed Ben Sulayem, installé à la tête de la fédération depuis 2021, semblait jusqu’ici en route pour un second mandat sans opposition. Mais l’histoire pourrait bien s’écrire autrement, et plus vite que prévu.
Sainz Sr. jette l’éponge, le jeu s’ouvre
Carlos Sainz Sr., un temps pressenti comme opposant crédible, a officiellement renoncé à entrer dans l’arène. Son message, publié sur les réseaux sociaux, est sans ambiguïté : « Les exigences d’un tel projet sont immenses, et le timing ne s’y prête pas. » Pris par ses engagements dans le Rallye Dakar et sans doute refroidi par la complexité politique de la FIA, l’Espagnol se retire… mais laisse un vide.
Et ce vide attise désormais toutes les ambitions.
Des ombres qui s’agitent dans les paddocks
Selon The Race, plusieurs figures influentes du sport automobile évaluent discrètement leurs options. Deux groupes auraient déjà amorcé les discussions en vue d’une possible candidature. Rien n’est encore officiel, mais les manœuvres ont commencé. Un seul challenger crédible suffirait à transformer cette élection en champ de bataille.
Le hic ? Il ne suffit pas d’un nom. Chaque candidature doit s’accompagner d’une « liste » complète de collaborateurs de haut rang : vice-présidents, présidence du Sénat, représentants pour la mobilité et le sport… Une architecture politique complexe qui demande alliances, influence, et surtout : courage.
Un timing cruel
La date limite pour officialiser une candidature est fixée au 24 octobre, pour un scrutin prévu le 12 décembre. Mais la réalité est plus brutale : attendre octobre, c’est perdre. Une campagne sérieuse, capable de mobiliser le vote des clubs automobiles internationaux, doit s’engager bien plus tôt. Chaque semaine compte, chaque silence s’interprète.
Dans ce contexte, le Grand Prix de Grande-Bretagne pourrait devenir le moment charnière. Un week-end où les langues se délient, les tractations se précisent, les ambitions s’affirment ou s’évanouissent. Si quelqu’un veut défier Ben Sulayem, le temps d’émerger, c’est maintenant.
Vers une candidature unique ?
Il est de plus en plus probable que la course se joue entre deux hommes seulement : Ben Sulayem et un adversaire unique, encore dans l’ombre. Dans une structure politique aussi verrouillée que la FIA, plusieurs candidatures dilueraient les chances de victoire. L’opposition devra donc s’unir ou renoncer.
En attendant, Silverstone bruisse de murmures. Dans les motorhomes, autour des tables de briefing, les alliances se testent. Car au-delà de la piste, c’est peut-être l’avenir de la FIA et donc de la Formule 1 qui se joue.
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