Fluminense, la qualif au bout du néant
C’est un 0-0 qui vaut de l’or. Un match sans éclats, sans buts, presque sans rythme… mais qui envoie Fluminense en huitièmes de finale de la Coupe du Monde des Clubs. Au Hard Rock Stadium, les Cariocas ont tenu tête aux Mamelodi Sundowns dans un duel rugueux, étouffé, sans musique, où le vrai score se jouait ailleurs : dans les calculatrices. Cinq points, deuxième du groupe F, merci, au revoir. Dortmund en tête, les Sud-Africains éliminés, la messe est dite.
Fabio, 44 ans et toujours sur ses jambes
Il a vu passer Ronaldinho, Neymar, Cafu, et peut-être même la comète de Halley. À 44 ans, Fabio est toujours là. Et contre les Sundowns, il n’a pas juste fait de la figuration. Il a tenu la baraque. Dans une première période à sens unique, où Lucas Ribeiro et Tashreeq Matthews ont pris un malin plaisir à faire trembler la surface brésilienne, le portier de Fluminense a tout repoussé. Main ferme, regard froid. Comme s’il gardait la porte de sa maison à Bangu un soir d’orage.
Côté Flu, c’était famine en attaque. German Cano a bien failli libérer les siens à la 57e, mais sa volée rasante est venue mourir contre le poteau. Trop juste. Trop court. Trop cruel. Le genre d’occasion qui hante les nuits si la qualif n’est pas au bout. Mais ce soir-là, la chance était verte et grenat.
Ambiance mi-bahia, mi-vuvuzela
14 312 spectateurs. Pas de quoi faire trembler les fondations du stade de Miami, mais assez pour donner une ambiance étrange, presque surréaliste. Un mélange de tambours brésiliens, de percussions sud-africaines, de sifflets et de chants improvisés. Pas vraiment Maracanã. Pas vraiment Loftus Versfeld. Un entre-deux flottant, à l’image du match.
Les Sundowns y ont cru. Ils ont eu les balles. Mais jamais le tranchant. Trop timides dans les 20 derniers mètres. Trop respectueux face à un Fluminense qui, pourtant, n’a jamais vraiment donné l’impression de vouloir gagner. Mais parfois, dans un tournoi, ce n’est pas la beauté qui compte. C’est la ligne suivante.
Quatre sur quatre pour le Brésil
Flamengo, Palmeiras, Botafogo… et maintenant Fluminense. Le quatuor brésilien est au complet pour les phases finales. Une démonstration de force du football auriverde, qui s’exporte sans trembler, même quand le jeu n’est pas flamboyant. On parlera peut-être de spectacle un autre jour. Ce soir, c’est efficacité.
Et à la fin, c’est toujours le Brésil qui passe.
Prochaine escale : Charlotte
Lundi prochain, direction la Caroline du Nord pour défier lInter Milan. Fluminense s’attend à souffrir. Et peut-être à serrer encore les dents pendant 90 minutes, ou plus. Mais dans cette Coupe du Monde des Clubs où les surprises tombent comme des feuilles en automne, tout est possible.
Ce 0-0, s’il n’a rien offert aux rétines, pourrait être le début de quelque chose. Ou juste une parenthèse avant le vrai feu. En tout cas, Fluminense est là. Et c’est tout ce qui compte.
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