- 1 Les exploits inoubliables des triplés en Coupe du Monde
- 2 Oleg Salenko : cinq ballons dans les filets, une place dans l’éternité
- 3 Erich Probst : le triplé express en mode vintage
- 4 László Kiss : sept minutes de feu depuis le banc
- 5 Pelé : l’adolescent devenu roi
- 6 Les extrêmes : jeunesse, sagesse et coups de génie
- 7 Plus qu’un chiffre, un acte de foi
- 8 Auteur/autrice
Les exploits inoubliables des triplés en Coupe du Monde
Dans l’histoire de la Coupe du Monde, il y a des buts… et puis il y a les triplés. Ces moments où un joueur ne se contente pas d’exister sur le terrain, mais d’imposer une empreinte éternelle. Un, deux, trois buts — et tout bascule. La foule rugit, les adversaires s’effondrent, l’Histoire prend note.
Depuis 1930, 54 joueurs ont inscrit leur nom dans ce club très fermé des “hat-trick heroes”. Tous n’ont pas marqué le tournoi, mais certains ont électrisé des générations entières. Voici les coups de génie qu’on n’oubliera jamais.
Oleg Salenko : cinq ballons dans les filets, une place dans l’éternité
28 juin 1994. Stanford, Californie. Un soleil de plomb, un match de groupe sans enjeu apparent… et une démonstration qui va faire date.
Oleg Salenko, attaquant russe au style aussi direct qu’efficace, martyrise la défense camerounaise. Cinq buts. Oui, cinq. Dans le même match. Une orgie offensive comme la Coupe du Monde n’en avait jamais connue.
La Russie s’impose 6-1, mais quitte la compétition par la petite porte. Peu importe. Ce jour-là, Salenko devient immortel. Il termine même co-meilleur buteur du tournoi avec six réalisations, alors qu’il ne rejouera plus jamais avec sa sélection. Un éclair sans lendemain. Mais quel éclair.
Erich Probst : le triplé express en mode vintage
Retour en 1954. Pas de ralentis HD, pas de réseaux sociaux pour immortaliser les exploits. Mais sur le terrain, une efficacité glaçante.
Erich Probst, avant-centre autrichien, frappe trois fois contre la Tchécoslovaquie. Et il ne traîne pas. 4e, 21e, 24e minute. Trois buts en vingt minutes chrono. Le match vient à peine de commencer que Probst l’a déjà mis sur pause.
L’Autriche s’impose 5-0. Et dans la mémoire du football, ce triplé devient une masterclass d’efficacité.
László Kiss : sept minutes de feu depuis le banc
Certains héros sortent de l’ombre. Littéralement.
1982, Espagne. La Hongrie affronte le Salvador. László Kiss est sur le banc, discret, presque oublié. Il entre en jeu à l’heure de jeu. Et là, la foudre.
Trois buts. En 7 minutes et 42 secondes. Un record de vitesse toujours inégalé dans l’histoire du Mondial. La Hongrie s’impose 10-1, plus large victoire jamais enregistrée en Coupe du Monde.
Et Kiss, remplaçant éclairé, devient légende malgré lui. Un ovni dans les archives du tournoi.
Pelé : l’adolescent devenu roi
Le 24 juin 1958, le monde change.
Demi-finale. Brésil-France. Et un gamin de 17 ans entre dans la lumière comme un acteur principal à qui on n’a pas encore donné le script. Pas besoin. Il l’écrit.
Pelé marque trois fois. Envoie le Brésil en finale. Et scelle, à 17 ans et 244 jours, le triplé le plus jeune de l’histoire de la Coupe du Monde.
Ce n’est pas juste une performance. C’est une naissance. Celle d’un roi qui ne descendra plus jamais de son trône.
Les extrêmes : jeunesse, sagesse et coups de génie
Pelé fut le plus jeune, mais pas le seul à briller avant la vingtaine. En 1934, Edmund Conen, Allemand de 19 ans, claque un triplé contre la Belgique. Dans une époque où les défenses ressemblaient à des forteresses, ce n’était pas rien.
Et puis, il y a eu la longévité. Cristiano Ronaldo, 2018. À 33 ans et 130 jours, il crucifie l’Espagne avec un triplé dont un coup franc sous haute pression en fin de match. Trente-troisième printemps et toujours ce flair, cette hargne, cette précision chirurgicale.
Un triplé qui pèse. Et qui raconte, aussi, la longévité d’un monstre du jeu.
Plus qu’un chiffre, un acte de foi
Inscrire un triplé en Coupe du Monde, ce n’est pas juste empiler les buts. C’est marquer son époque. C’est dire au monde : « Ce soir, c’est moi l’histoire. »
Chaque hat-trick est un instant suspendu. Une scène où tout s’arrête pour saluer la grandeur individuelle dans le théâtre collectif. Ces exploits ne sont pas juste mémorables, ils sont transmis, racontés, rejoués dans les souvenirs comme des refrains intemporels.
Parce qu’au Mondial, un triplé ne s’oublie jamais. Il se grave.
Crédit photo : FIFA
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