Yuki Tsunoda : un tournant crucial à Bakou 
Yuki Tsunoda, jeune pilote japonais de Red Bull, se trouve à un carrefour décisif de sa carrière en Formule 1. Avec seulement neuf points en quatorze courses, il doit surtout corriger son déficit de rythme en course. Contrairement à d’autres, ses qualifications tiennent la route : c’est la tenue sur la distance qui pêche, et il en a pleinement conscience.
Le vrai chantier : le rythme en course
Depuis Monza, le Nippon a axé tout son travail sur la dégradation et la constance en relais. L’objectif : convertir des bonnes positions de grille en points réguliers. À la veille du Grand Prix d’Azerbaïdjan, le message est clair : « à court terme, il y a du potentiel pour tout assembler ».
Bakou, premiers indices rassurants
Les essais de vendredi ont livré des signaux encourageants. P14 en FP2, Tsunoda a surtout mis l’accent sur les longs relais. « Nous avons eu quelques soucis en FP2, mais le focus était le long run et c’est nettement amélioré. Je n’avais jamais vu ça cette année », a-t-il expliqué.
Ses temps moyens en medium se situent dans le haut des 1’46, à peine derrière le rythme de Max Verstappen en soft. Surtout, il apparaît au niveau de la McLaren d’Oscar Piastri et devant les deux Mercedes sur les mêmes séquences. De quoi nourrir un optimisme prudent.
Réglages Red Bull : un cap trouvé ?
Red Bull semble avoir déniché une fenêtre de set-up qui stabilise la voiture sur la durée. Verstappen a parlé d’un meilleur équilibre à Bakou ; si cette base se transpose course en main, Tsunoda pourrait en être le premier bénéficiaire. Et il y a urgence : Red Bull prévoit de figer son duo 2026 avant le Grand Prix du Mexique, dans quatre courses.
Pression interne et portes de sortie
Isack Hadjar est donné favori pour épauler Verstappen la saison prochaine. Pour Tsunoda, l’alternative Racing Bulls existe… mais reste floue, entre les performances de Liam Lawson et la probable promotion d’Arvid Lindblad. Sans déclic rapide, l’hypothèse d’une sortie du plateau n’est plus taboue.
Bakou, faux-ami pour le “deuxième siège”
Le précédent Sergio Pérez rappelle que Bakou n’est pas toujours un baromètre fidèle : deux victoires Red Bull, un week-end 2023 à la main, des qualifications 2024 devant Verstappen avant un accrochage tardif avec Sainz. Un pic de forme à l’ombre des remparts n’a jamais suffi, à lui seul, à consolider une place chez Red Bull.
Transformer l’essai 
Pour Tsunoda, Bakou doit marquer un vrai tournant, pas un énième frisson sans lendemain. Les progrès affichés en relais longs doivent se traduire en gestion de course, undercut/overcut maîtrisés et fins de relais propres. Le temps presse : chaque tour compte, chaque point pèse.
Crédit photo : Pixabay



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