Les Mets secouent leur bullpen
Les Mets n’ont pas attendu que l’été s’éternise pour agir. Mardi 29 juillet, alors que la saison entre dans sa phase la plus impitoyable, New York a fait un double pari : maintenir Huascar Brazoban dans l’organisation, mais l’envoyer respirer à Syracuse, et, en parallèle, redonner sa chance à Chris Devenski. Deux mouvements qui ne sortent pas de nulle part, mais qui pourraient bien jouer gros.
Brazoban, de lumière à turbulence
Il y a encore quelques semaines, Brazoban était l’homme sûr du bullpen. Intraitable. Intouchable. Jusqu’à la fin mai, son ERA flirtait avec les cimes : 1,34. C’était propre, c’était clutch. Mais depuis début juin, les ennuis se sont invités à la fête. En un mois et demi, son ERA a explosé à 8,50. Oui, tu as bien lu.
Lundi soir face aux Padres, c’était encore douloureux. Entré à la cinquième manche avec deux coureurs sur base, il n’a pas su éteindre l’incendie. Trois simples, un lancer sauvage, une marche, le tout en moins d’une manche. Et une défaite 7-6 dans les dents. Pas le genre de ligne de stats qu’on affiche fièrement sur son profil Baseball Reference.
La sentence est tombée sans surprise : direction la Triple-A. Pas pour punir, mais pour retrouver la mécanique, le calme, la confiance. Parce que Brazoban, malgré la tempête, reste un atout. Il l’a prouvé. Les Mets le savent.
Devenski, l’homme de l’ombre
Pendant ce temps-là, Chris Devenski continue son travail de sape, discret mais efficace. Le vétéran de 34 ans, qui fait l’ascenseur entre la Triple-A et la MLB depuis avril, pourrait bien avoir sa carte à jouer. Ses chiffres ? Une ERA de 2,38, un WHIP de 0,882 en 10 sorties. Propre. Posé. Précis.
Devenski, ce n’est pas un feu d’artifice. C’est un stabilisateur. Le genre de mec que tu envoies quand la tension grimpe et que tu veux éviter l’hémorragie. Un métronome, pas une rockstar. Et justement, c’est peut-être ce dont New York a besoin maintenant.

Des choix qui en disent long
À travers ces décisions, les Mets envoient un message limpide : on ajuste, on optimise, on ne laisse rien filer. La division est serrée, le calendrier impitoyable, et chaque erreur se paie comptant. L’heure n’est plus aux sentiments, mais à l’efficacité.
Brazoban doit se réparer. Devenski a sa fenêtre. À lui de la saisir. À eux deux, ils pourraient bien être les deux faces d’un même pari. Et ce pari, pour New York, c’est la post-saison. Rien d’autre.
Crédit photo : Wendell Cruz-Imagn Images
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