Dwight Howard au panthéon du Basket
Le 7 septembre 2025 restera une date à part pour Dwight Howard. L’ancien pivot des Orlando Magic, triple Défenseur de l’année, champion NBA et figure dominante des années 2000-2010, a fait son entrée au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame. Une consécration attendue, mais surtout une étape chargée d’émotion pour un joueur dont la carrière a souvent été racontée à travers ses muscles, ses dunks et ses sourires, mais rarement avec toute sa profondeur.
Un colosse forgé à Orlando
Pour comprendre Dwight Howard, il faut revenir à ses années Magic. Drafté numéro un en 2004, il a grandi vite, très vite. Orlando lui a confié les clés de la maison à peine sorti du lycée. Résultat : huit saisons pleines, dont un pic entre 2007 et 2012 qui a marqué la NBA. Trois titres de Défenseur de l’année consécutifs, cinq participations de suite aux playoffs, et cette campagne 2009 gravée dans la mémoire des fans, conclue par une finale contre les Lakers.
Howard était le cauchemar des attaquants. Mobile, explosif, capable de protéger l’arceau comme peu avant lui. Il n’était pas qu’une montagne de muscles : c’était une force de gravité qui aspirait rebonds et contres, un joueur qui redéfinissait ce que signifiait dominer une peinture. Orlando vit encore à travers ses records. Plus de 11 000 points, près de 9 000 rebonds, 2 000 contres. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, mais qui ne racontent pas toute l’histoire.
Stan Van Gundy, l’architecte dans l’ombre
Sur scène, Howard n’a pas oublié ceux qui l’ont façonné. En premier lieu Stan Van Gundy, son coach à Orlando entre 2007 et 2012. “Je te dois mon statut au Hall of Fame”, lui a-t-il lancé, la voix tremblante. C’est Van Gundy qui a modelé l’équipe autour de son pivot, avec des shooteurs aux quatre coins du terrain, libérant Howard pour faire ce qu’il faisait de mieux : dominer.
Ce duo, parfois électrique, souvent critiqué, a pourtant propulsé le Magic au plus haut niveau. Howard sait aujourd’hui que sans cette alchimie, sa carrière n’aurait peut-être pas eu la même trajectoire.
Des coéquipiers, une épopée
Howard n’a pas non plus oublié ceux qui l’ont accompagné dans cette aventure. Rashard Lewis, Jameer Nelson, Hedo Türkoğlu, Mickaël Pietrus… Tous ont eu droit à leurs clins d’œil. “Ce fut un voyage enchanteur”, a-t-il résumé.
L’épopée 2009 reste l’apogée de ce collectif. Une équipe sous-estimée, mais soudée, qui a fait tomber les Cavaliers de LeBron James avant de céder face à Kobe et Gasol. Une défaite, certes, mais aussi le symbole d’un basket en avance sur son temps.
Une carrière aux multiples visages
Howard n’a pas toujours eu un chemin simple. Sa deuxième partie de carrière, marquée par des blessures, des critiques sur son attitude et des passages discrets à Houston, Atlanta ou Charlotte, a terni son image. Mais il a fini par se réinventer. Sa bague avec les Lakers en 2020, dans la bulle d’Orlando, a refermé la boucle avec une ironie presque cinématographique.
Huit fois All-Star, cinq fois All-NBA First Team, trois fois meilleur rebondeur, deux fois meilleur contreur : sa carte de visite reste impressionnante. Et son palmarès prouve qu’au-delà des controverses, Dwight Howard a toujours eu un impact colossal sur le jeu.
Le poids d’un héritage
L’intronisation au Hall of Fame, c’est la reconnaissance ultime. Howard a souvent été incompris, trop fantasque pour certains, pas assez sérieux pour d’autres. Mais l’histoire retiendra un pivot qui a marqué son époque. Sa puissance, ses sourires, ses danses, ses blagues… mais surtout ses performances.
En s’adressant à Van Gundy, Howard a conclu : “Tu m’as montré l’importance d’être préparé.” Une phrase simple, qui dit tout. Le talent brut ne suffit pas. Derrière le showman, il y avait aussi un compétiteur forgé par l’exigence.
Dwight Howard n’a pas seulement enfilé un blazer orange ce soir-là. Il a endossé son statut de légende. Et si le Hall of Fame est une galerie où chaque portrait raconte une époque, celui de Howard rappellera que la NBA a aussi été façonnée par des géants aux grands cœurs.
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