Jordan Clarkson face au mur : que reste-t-il à prouver ?
Il a encore le sourire, le flow, les crossovers. Mais cette saison, Jordan Clarkson a surtout eu le temps de réfléchir. 33 ans, des pépins physiques, une équipe en transition, et une question qui tourne en boucle dans sa tête : où va ma carrière maintenant ?
Le garçon qui enflammait les arènes en sortie de banc avec ses stepbacks assassins n’est plus vraiment sur la liste des envies. Le marché ne lui court plus après. Le Jazz regarde vers l’avenir. Et lui, il regarde dans le vide.
De feu follet à mentor désabusé
Il ne l’a pas dit frontalement. Mais dans ses mots, y’avait ce goût amer : Clarkson ne veut pas devenir “le vétéran sympa du vestiaire”. Il veut encore jouer. Marquer. Fermer des bouches. “Je veux gagner. Je sais que je peux encore performer dans les gros moments.” Une punchline qui sonne comme une bouteille lancée à la mer.
Problème : ses stats, elles, racontent autre chose. 16,2 points par match, 40 % au tir, une défense souvent absente. Le Jordan Clarkson du Sixième Homme de l’Année 2021 semble bien loin. Et dans une ligue où la concurrence est féroce et les places chères, ces détails font toute la différence.
Le Jazz passe la main
À Salt Lake City, on a visiblement tourné la page. Le futur, il s’écrit avec Isaiah Collier, Taylor Hendricks, Keyonte George, et peut-être bientôt Ace Bailey. Clarkson ? Il fait partie des meubles, mais on pense déjà au déménagement.
Les dirigeants ne s’en cachent plus : s’ils trouvent un deal pour le refourguer, ils n’hésiteront pas. La vérité, c’est que personne ne se bouscule pour récupérer un scoreur vieillissant, aussi fun soit-il.
Encore des cartouches, mais pour qui ?
Et pourtant, il reste quelque chose en Jordan Clarkson. Cette capacité à allumer une défense en trois dribbles, ce sang-froid dans les money times, cette folie douce qui peut retourner un match. Un profil précieux… dans la bonne équipe.
Le problème ? Il n’est plus assez régulier pour être un titulaire. Mais trop ambitieux pour être juste un figurant. Et les contenders, eux, veulent du “3&D”, pas un sniper en série B défensive.
Dernier virage
L’été arrive. Et avec lui, un dernier shot pour recoller au haut niveau. Un contrat court ? Une pige chez un gros poisson en quête de points en sortie de banc ? C’est possible. Mais Clarkson devra s’adapter, accepter moins de ballons, plus de discipline, plus de rôle.
Ce n’est pas qu’une question de niveau. C’est aussi une question d’envie. Est-ce qu’il est prêt à changer pour rester ? Ou s’accrochera-t-il à une version de lui-même que la NBA ne veut plus ?
Une chose est sûre : l’heure des mixtapes est peut-être passée. Mais Jordan Clarkson a encore une histoire à écrire. S’il accepte de la réécrire.
Laisser un commentaire