Knueppel blessé : coup dur pour les Hornets
Cette fois, c’est la salle entière qui s’est tue. Kon Knueppel, rookie sensation et déjà moteur inattendu du renouveau des Hornets, s’écroule au sol après une réception douteuse. Fin du deuxième quart à Orlando, duel aérien contesté, atterrissage mal contrôlé, et la cheville droite qui tourne sur le pied d’un défenseur. L’action n’a duré qu’une seconde, mais elle a glacé toute une soirée.
Le jeune ailier tente de trottiner, deux pas, une grimace, puis un signe vers le banc. Ce genre de geste qui trahit tout, même quand on fait semblant d’être solide. Charlotte s’en sortira malgré tout et repartira de Floride avec une victoire précieuse, mais l’image de Knueppel escorté par les soigneurs a pris le dessus sur tout le reste. Son énergie transforme déjà cette équipe. Sa maturité étonne. Le perdre, même brièvement, serait un vrai retour en arrière pour une franchise qui tente enfin de sortir la tête de l’eau.
Les premiers retours restent cependant rassurants. D’après Charles Lee, via Rod Boone du Charlotte Observer, les radiographies sont négatives. Lésion évitée, cheville simplement entorse. Ce n’est jamais une bonne nouvelle, mais dans le paysage des possibles, c’est presque un soulagement. Reste à voir la durée. Reste à comprendre comment son corps réagit. Reste à gérer l’emballement qui entourait un rookie déjà candidat sérieux au ROY.
Sengun incertain, Houston surveille le moindre signe
Plus à l’ouest, Houston vit aussi avec un nuage au-dessus de la tête. Alperen Sengun, l’un des intérieurs les plus créatifs de la Liga, traîne des raideurs au mollet gauche. Rien de visible en match, mais suffisant pour le rendre incertain face à Cleveland. Le Turc avait déjà été étiqueté incertain contre les Lakers deux jours plus tôt avant d’être autorisé à jouer. Pas de quoi tirer la sonnette d’alarme, mais on n’improvise pas avec un joueur qui tourne à 22,7 points, 9,4 rebonds et quasiment 7 passes en 35 minutes par soir.
Houston a des ambitions cette saison. Des vraies. Sengun en est la clé. La prudence devient donc logique, même si le joueur n’aime pas qu’on lui appuie sur le bouton pause.
Fox à l’arrêt, San Antonio retient son souffle
San Antonio non plus n’avait pas besoin de ça. De’Aaron Fox, fraîchement débarqué et déjà leader de vestiaire, est touché à l’adducteur gauche. Rien d’énorme, mais la raideur est bien réelle, ce qui le rend incertain pour la rencontre face au Jazz. Le timing pique un peu. Les Spurs sortent d’une série de trois victoires consécutives, leur meilleure dynamique depuis longtemps, et Fox en était le métronome.
Lui qui avait déjà manqué les huit premières rencontres de la saison à cause des ischios avait justement trouvé son rythme. San Antonio commence à peine à respirer. Ce petit coup d’arrêt fait grimacer, même si ce n’est probablement qu’un détour mineur.
Dallas retient Davis, la précaution l’emporte
À Dallas, l’intrigue du moment porte sur Anthony Davis. La star, arrivée dans un contexte déjà électrique, a ressenti une douleur à l’aine lors de la défaite contre Golden State. Shams Charania évoquait plusieurs matchs d’absence, tandis que la feuille officielle des Mavs l’a tout de même listé comme incertain pour le déplacement à Sacramento.
Le cas Davis est toujours un équilibre fragile. On le connaît. On connaît aussi son importance immédiate pour une équipe qui vise très haut. Dallas joue donc fin, entre ambition sportive et protection indispensable.
Le Heat protège Butler, forcément
Miami aussi a décidé de lever le pied. Jimmy Butler a manqué la rencontre de vendredi contre Atlanta, officiellement à cause de douleurs au bas du dos. Erik Spoelstra l’a dit sans détour avant la rencontre: mieux vaut gérer ça dès maintenant. Le Heat restait sur huit défaites en neuf matchs. Le moment était critique. Et Butler reste le carburant émotionnel d’une équipe qui vit souvent sur la corde.
Miami a réagi avec une victoire forte. Comme un rappel que la marge existe encore, mais qu’elle s’évapore vite sans son patron.
La saison avance, les corps tirent déjà un peu. Fin décembre sonne toujours comme un premier checkpoint. Celui où les prétendants ajustent leur charge et où les surprises doivent montrer qu’elles tiennent le choc. Et cette semaine, visiblement, beaucoup de monde appuie sur le frein.


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