Jrue Holiday retourne à Portland : deal surprise, dynamiques opposées
Il y a des échanges qui font du bruit. Et puis il y a ceux qui, sans fracas, redessinent en silence l’équilibre d’une conférence. Selon Shams Charania (ESPN), les Boston Celtics envoient Jrue Holiday aux Portland Trail Blazers en échange d’Anfernee Simons et de deux choix de second tour. Pas un blockbuster, mais un vrai message : à Boston, on prépare la suite. À Portland, on pose une base solide.
Retour à l’envoyeur, version 2.0
Techniquement, Holiday avait déjà fait un passage éclair à Portland, en 2023, dans la foulée du trade de Lillard. Il n’y avait même pas posé un maillot. Cette fois, c’est différent. Le vétéran y retourne pour y jouer. Et probablement pour y poser son empreinte.
Avec Boston, Jrue a coché la case manquante : un titre NBA. Dans un rôle de glue guy de luxe, défenseur de mission, meneur de tempête. Mais son rôle a fondu au fil de la saison, jusqu’à ne plus vraiment coller au système Mazzulla. 11,1 points par match, son plus faible total depuis sa saison rookie. Et un contrat bien costaud (104 millions sur trois ans). Le moment était venu de bouger.
Boston pense futur… sans attendre
Le Thunder avait JDub, les Spurs ont Vassell, les Celtics auront peut-être Anfernee Simons. À 26 ans, l’arrière combo apporte du tir, du volume offensif, et surtout une envie brûlante de prouver qu’il peut jouer dans une équipe qui vise plus haut que le play-in.
Sans Jayson Tatum, mis sur la touche pour une rupture partielle du tendon d’Achille, le staff de Boston cherchait un relais créatif derrière Brown. Simons a le profil : 19,7 points de moyenne sur les quatre dernières saisons, plus de 38% à trois points, et des séquences où il peut prendre feu. Le pari est clair : du punch offensif, du spacing, et un contrat un peu plus doux.
Résultat ? Une économie potentielle de 40 millions de luxury tax sur les deux prochaines saisons, selon Bobby Marks. Dans la NBA post-CBA, c’est presque aussi important que le spacing.
Portland : du chaos vers l’équilibre
À Portland, on a compris que le talent brut ne suffit plus. Scoot Henderson a besoin d’un tuteur. Shaedon Sharpe a besoin d’un cadre. Et la défense ? Elle avait besoin d’un mur. C’est là qu’arrive Holiday. Moins pour ses 15 points que pour ses attitudes, son sérieux, sa capacité à verrouiller n’importe quel meneur adverse dès le jump ball.
Dans une NBA qui ne pardonne pas l’immaturité défensive, Jrue est une assurance. Une boussole. Et même s’il est plus proche de la fin que du prime, l’impact est immédiat. Comme un Kyle Lowry à Miami, version Nord-Ouest.
Deux visions, deux vitesses
Boston prépare déjà l’après-Horford, l’après-Holiday, peut-être même l’après-Jrue-et-White. On rafraîchit les lignes arrières sans perdre de vue l’objectif : rester dans le top 3 Est sans craquer le salary cap.
Portland, de son côté, ne rêve pas encore de bague, mais veut redonner du sens à son projet. Exit la surdose de jeunes. Place à un peu de stabilité. Une colonne vertébrale. Et tant pis si ça coûte un Simons prometteur : Scoot et Sharpe ont besoin d’un garde-fou. Jrue, c’est ça.
Le trade qu’on n’a pas vu venir
Pas de gros titre. Pas de panique sur Twitter. Mais ce deal pourrait être un tournant pour deux franchises à des étapes très différentes de leur histoire. Boston garde le cap. Portland relève la tête. Et Jrue, lui, boucle la boucle, avec une dernière mission sur la côte Ouest.
On ne gagne pas un titre en juin. Mais on construit une culture, une équipe, une dynamique. Et parfois, ça commence un mardi de juin, sans tambours ni trompettes.
Source : HoopsRumors
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